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4ème de couverture :
Sonya est une jeune mère célibataire, ancienne comédienne en mal de paillettes, au besoin irrépressible d'amour et de reconnaissance. Elle aime plus que tout son fils de quatre ans, Tommy, et avec leur chien Herbie ils forment un trio indéfectible.
Dans la banlieue dublinoise, la famille vit en vase clos, au rythme des excès de Sonya : excès de vitesse, excès d'amour, excès d'alcool. Car Sonya boit, parfois au point de mettre la vie de son fils en danger.Un jour, son père fait un retour décisif dans sa vie, et l'emmène dans un couvent réaménagé en centre de désintoxication pendant que Tommy est placé par l'assistance sociale. Seule, Sonya va devoir affronter les angoisses et la paranoïa qui ressurgissent, raccrochée à cette volonté de reformer sa famille, pour, enfin, apprendre à composer une vie normale avec Tommy.
Mon avis :
Sonya vit seule avec son fils auquel elle voue un amour sans faille et son chien. Pour supporter cet isolement qu'elle a elle même provoqué elle a tendance à boire plus que de raison mettant parfois leurs vies en danger. Un jour alerté par une voisine, son père débarque chez elle et la pousse à suivre une cure de desintoxication. Tout au long de son séjour elle ne va penser qu'à son fils.
Un roman fort qui témoigne de l'alcoolisme, ses ravages mais aussi son traitement et les conséquences pour les familles. Il aborde beaucoup de sujets de manière assez profonde et sans doute documentée (ou peut être vécue) sans pour autant qu'on se perde ou s'ennuie.
On vit la cure de Sonya dans les moindres détails, les différents ateliers, la psy, les co pensionnaires ...
J'ai beaucoup aimé ce roman même s'il est assez dur. J'aurai aimé un écho sur ce qu'a vécu Tommy le fils de Sonya.
n°12 d'avril 2024
336 p (11242 - 1000)
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4ème de couverture :
« “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.Mon avis :
C'est dans l'intimité de sa famille que nous fait rentré Valérie Poulain en racontant le quotidien avec ses parents sourds. Au risque de choquer parfois, elle partage sans tabou son isolement dans cette famille qui ne l'entend pas, les bruits qu'ils font, le regard des autres, la honte parfois. Sur un ton plutot humoristique, parfois un peu cynique, elle raconte comment elle en a joué, la liberté que celà lui a apporté.
Un joli témoignage qui nous ouvre les portes de ce monde à part, avec confiance. Certains passages sont émouvants, d'autres vraiment drôles, on sent tout l'amour de l'autrice pour ses parents, un amour qui n'a pas été sans faille mais semble apaisé maintenant.
136 p (10906 - 664)
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4ème de couverture :
D'un côté, il y a Allie, 16 ans, dont l'appartement vient d'être cambriolé ; depuis, elle est plongée dans l'angoisse.
De l'autre, il y a Shark, qui dévore la jeune fille des yeux... Jusqu'où sera-t-il prêt à aller pour entrer dans sa vie ?
Mon avis :
L'appartement d'Allie a été cambriolé à leur retour de vacances, étrangement rien n'a été volé. Depuis ce jour Allie ne se sent plus très à l'aise dans sa chambre.
Shark en total admiration pour la jeune fille ne sait pas trop comment entrer en contact avec elle. Il va entrer dans sa vie de manière assez originale mais je n'en dirais pas plus pour en pas spoiler.
J'ai trouvé ce roman assez bien mené, je pense que les jeunes peuvent s'y reconnaitre. L'histoire est originale et peut amener à des discussions très actuelles. Mais ça reste un roman jeunesse qui n'a pas totalement enhousiasmé l'adulte que je suis. Je pense que c'est malgré tout un bon roman pour aborder le genre thriller.
Dans la catégorie COULEUR (5)
192 p (10770 - 528)
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4ème de couverture :
"Je vais me permettre de te tutoyer, tu ne m'en veux pas? On ne se connaît pas, c'est vrai. Mais vu ce qu'il vient de t'arriver, je crois qu'on a quelques points communs. (...) Alors on va faire un truc, si tu veux bien : je t'écris maintenant, et toi, tu me lis quand tu veux. D'accord? Moi, j'ai des choses à te dire. Toi, sens-toi libre d'en faire ce que tu veux. D'ailleurs, c'est peut-être par là que je devrais commencer : sens-toi libre de tout, tout le temps, et surtout de refuser. Ton "non' est un droit élémentaire. Au-delà de respectable, il est inaliénable. Même si on vient de te le piétiner. Alors, par exemple, tu peux dire: "Non, Giulia, je ne te lirai pas, pas tout de suite, et peut-être même jamais.' Mais je vais juste poser ça là."
Mon avis :
Giula nous partage son parcours de femme violée, non entendue, non reconnue comme victime son parcours de femme qui malgré tout se reconstruit. C'est aussi terrible que c'est plein d'espoir.
Comme nos amies qui viendraenit se confier, Giula ne nous passe aucun détail, aussi bien des soutiens qu'elle a reçus que des personnes qui l'ont ignorée, de ce qu'elle a cru bien faire et qu'il aurait fallu éviter, de sa confrontation avec cet homme qui l'a abusée, Puis elle nous raconte comment on vit avec ça, avec ce moment de bascule qui fera que la vie ne sera plus jamais pareille. A travers son histoire elle parle de toutes les femmes, car que l'on ait subi ou pas cette violence on se comprend.
Il n'y a pas une once de victimisation dans ce témoignage, juste les faits et les ressentis de l'autrice. Un livre qui a la fois tape du poing sur la table pour faire avancer les choses et est plein d'espoir sur l'après.
n°2 mars 2024
dans la catégorie CHIFFRE (3)
160 p (10588 - 336)
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4ème de couverture :
"Certains, ou plutôt devrais-je dire certaines, se sont étonnés du peu d'artistes femmes citées dans notre programme d'histoire de l'art. Je leur ai donné carte blanche aujourd'hui. Mesdemoiselles, c'est à vous !"
Quand la narratrice s'inscrit aux Beaux-Arts, au début des années 2000, la peinture est considérée comme morte. Les professeurs découragent les vocations, les galeries n'exposent plus de toiles.Devenir peintre est pourtant son rêve. Celui aussi de Luc et Lucie, avec qui elle forme un groupe quasi clandestin dans les sous-sols de l'école. Un lieu de création en marge, en rupture.Pendant ces années d'apprentissage, leur petit groupe affronte les humiliations et le mépris. L'avenir semble bouché. Mais quelque chose résiste, intensément.
Mon avis :
C'est l'histoire d'un trio de jeunes qui font leurs études aux Beaux Arts. Malgré les remarques des profs, ils veulent peindre et n'en démordent pas. On suit leurs procesus créatifs malgré les humiliations des professeurs et les moqueries des camarades.
Je ne sais pas si cela se passe réellement comme ça dans les écoles d'art mais j'ai aimé cette immersion dans le milieu. Ce roman est moderne et réaliste, on s'attache à ce trio avec leurs humeurs, leurs petits cotés obsédés, mystérieux rêveurs et hors du monde particulièrement pour Luc.
C'est aussi une belle histoire d'amitié de soutien d'encouragement que nous raconte ce roman. L'écriture est fluide, précise et agréable j'ai vraiment passé un bon moment. J'ai par contre été déçue par la fin qui m'a semblé un peu trop facile et déja vue.
n°5 janvier 2024
176 p (10428 - 176)
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