• Stasi Child de David Young

    4ème de couverture : 

    Berlin-Est, 1975.
    Sa loyauté envers le régime a toujours été totale. 
    Dépêchée près du Mur pour examiner le corps d'une adolescente abattue par balle, le lieutenant Karin Müller ne pense qu'à remplir son devoir. 
    Au premier abord, tout ressemble à un fait tristement ordinaire : la jeune victime a tenté de fuir vers l'Ouest, dans l'espoir de trouver un avenir meilleur de l'autre côté du Mur. 
    Sauf que les empreintes dans la neige racontent une tout autre histoire. A l'image de ces traces de pneus, appartenant à une voiture en provenance de la plus haute direction du pays. 
    Pourquoi la victime essayait-elle de rejoindre à tout prix la partie est du pays ? Et que se passe-t-il vraiment dans cet institut de redressement pour jeunes d'où elle venait de sortir ? 
    Malgré les ordres de ses supérieurs qui cherchent à étouffer l'affaire, la policière poursuit ses recherches. 
    Mais parfois, rien n'est plus dangereux que de poser des questions.

     

    Mon avis : 

    Un roman policier qui nous replace dans un contexte politico-économique historique et documenté.

    Cette enquête menée entre Berlin Est ou Ouest est assez classique dans son déroulement, mais ralentie et empêchée par beaucoup de contraintes, d'interdits, de manipulations ...

    On en apprend beaucoup sur ce qu'était la vie dans Berlin Est, les envies d'en sortir.

    Les personnages ne sont pas francs ce qui met une sorte d'ambiance malsaine qui plane tout au long du roman. Les chapitres sont régulièrement entrecoupés par un flash back  dans un camp de redressement et l'on se doute que les personnages font venir par se croiser. C'est cet équilibre qui donne du rythme et l'envie d'avancer dans ce roman. Beaucoup de choses se passent et tout s'éclaircie pour nous comme pour l'enquêtrice au fil des pages.

    Sans nous tenir en haleine, des petits détails habilement distillés titillent notre curiosité tout au long du récit. Agréable lecture.

     Traduit de l'Anglais

    Stasi Child de David Young

     

    Stasi Child de David Young


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  • 4ème de couverture : 

    17 grands noms de la littérature et de la culture francophones s’unissent pour agir en faveur  de l’éducation des enfants dans le monde.  Entre émotion, humour et suspense,  chacune de ces 17 nouvelles explore le continent infiniment riche de l’enfance.
    Prêts pour le voyage ?

    Mon avis : 

    Un recueil de nouvelles pour soutenir l'action de l'unicef et plu particulièrement l'éducation des enfants et ce passage de la nouvelle "la paisible" d'Hélène Grémillon qui aurait pu être le sous titre de ce livre 

    "Tous les enfants doivent être libérés de la maladie, de l'exploitation de la prostitution et de la violence abjecte de la pauvreté, tous les enfants du monde doivent avoir accès à l'éducation. Comme le dit merveilleusement Vaclav Havel : "sauvez l'humanité ne dépend de rien d'autre que des actes des hommes et de la bonté de leurs coeurs"

    Comme souvent dans ces recueils, des choses inégales qui m'ont touchées plus ou moins, des souvenirs, des rêves, des envies ... 

    Un coup de coeur particulier pour la nouvelle poétique de Mathieu Chedid : "les racines de l'hêtre"

    J'ai aussi beaucoup aimé les textes de Tatinia de Rosnay et de Eric Emmanuel Schmitt, qui nous raconte un peu comment ils sont devenus écrivains.

    "la page blanche c'est la feuille vide que l'on doit remplir soi même. La poussière d'or , c'est le fruit de la patience et du travail, un fruit que l'on ne cueille que pour l'offrir aux autres" E. E. Schmitt

    Un recueil qui vaut quand même le coup surtout pour l'action qu'il soutient.

    Merci MHF

    Dans la catégorie PONCTUATION


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  • Nos étoiles contraires de Josh Boone

    Synopsis

    Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu’ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux lors d'un groupe de soutien pour les malades du cancer.

    Casting : Shaileine Woolley, Ansel Elgort, Nat Wolff, Laura Dern, Sam Trammell.

     

     

     

     

    Mon avis

    Un film que je voulais voir depuis sa sortie suite à ma lecture.

    Assez bien joué, le sourire des 2 ados portent le film et fait que ça ne sombre pas trop dans le pathos. L'aventure est assez originale même si l'auteur qu'il font voir est bien insupportable.

    On sent que ça va finir mal, le roman est plutôt bien respecté il y a du rythme même si le film aurait mérité 1/4 d'heure de moins. 

    Il ressemble malheureusement beaucoup à Restless et du coup j'avais l'impression de l'avoir déjà vu.


    Nos étoiles contraires
    Nos étoiles contraires Bande-annonce VO

    Nos étoiles contraires de Josh Boone


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  • La peau de l'Ours de Joy Sorman

    4ème de couverture : 

    Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête ; il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d'un zoo.

    Ce roman en forme de conte, qui explore l'inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau et la tête d'un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes. 

    Mon avis : 

    "Les portes s'ouvrent et je découvre un nouveau monde, humain, bruyant et démesuré, que je ne soupçonnais pas, si différent des paisibles villages que nous avons visités, un monde augmenté, une projection accélérée du temps et de l'espace. Sous le ciel devenu blanc et lourd, dans un air frelaté, embaumé de charbon, de graisse et de sueur, une foule énorme, compacte, en mouvement perpétuel, qui se déplace par vagues dans un sens puis dans l'autre, des cris, ceux des vendeurs, des bonimenteurs, de simples passants qui s'alpaguent, de l'eau sale, du sang et des ordures qui dévalent les rues en minuscules torrents et dans lesquels trainent les robes souillées des femmes, des échoppes de bouchers qui débitent d'imposants quartiers de viande sous la menace de grosses mouches vertes, des marchants de fruits et de fleurs, des étals de poissons luisants aux pupilles miroir, des chevaux fous sans cavalier, des vaches qui déambulent, des enfants hilares par grappes, des hommes en armes, une succession de maisons basses aux façades de granit noircies, un sol de galets irréguliers couverts d'une mélasse gluante, des bousculades et des injures, des engins roulants qui forcent le passage, un entrelacs de rues qui débouchent sur une succession de petites places et que nous empruntons."

    Le style est sec, rythmé, précis et riche et donne à ce qui se passe dans la tête de l'ours une impression de folie. Le regard qu'il porte sur notre monde n'est jamais dans la jugement mais nous fait réfléchir, nous lecteur, à ce que notre façon de vivre renvoie. 

    Comme il est attachant cet ours, et quel parcours ! Docile il se plie aux désirs des hommes, refoule sa propre nature, étouffe ses instincts avec une maîtrise plus grande que certain humain. 

    "Certains soirs, l'une d'elle, chacune son tour, se glisse jusqu'à ma cage dont la porte reste toujours ouverte. Elles viennent se blottir contre moi en silence, se mettre en boule comme un hérisson, se caler tout contre mon ventre, parfaitement immobiles durant une heure ou deux, ou même toute la nuit quand le mal du pays est trop fort ou le vent d'hiver trop froid. Je suis leur cabane, elles s'enfoncent dans l'épaisseur de ma fourrure comme un taillas profond, elles y disparaissent, aspirées, enveloppées, je finis toujours par m'endormir avec elles logées en moi, puis je me réveille en sursaut, stupéfié par leur audace, elles n'ont pas bougé et je sens à peine leur présence qui s'allège à mesure qu'elles sombrent dans le sommeil."

    De la poésie, de la douceur jamais de violence même si parfois les hommes l'y invitent, cet ours traverse la vie tranquillement et son histoire est apaisante.

    C'est un bouquet de fraicheur que nous offre l'auteur avec ce roman original et fascinant.

    La peau de l'Ours de Joy Sorman

    Dans la catégorie ANIMAL

    La peau de l'Ours de Joy Sorman


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  • Citation du dimanche #131

    Si vous voulez apprendre quelque chose sur un sujet .... écrivez un livre dessus.

    Colum McCann

    1965

     


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