• Le dernier mot de Gisèle Fournier

     

    4ème de couverture :

    Dans quelques heures, à la levée du jour, j'aurai quitté cette maison. Pour, sûrement, ne plus jamais y revenir. Fuir cette tache rouge sur le mur, et cet oeil impitoyable qui m'épie à travers un trou du plafond. Pourtant, j'avais espéré que cet espionnage cesserait le jour où... Presque tous ont dit que c'était un accident, tu as voulu ramasser un chiffon qui était tombé sur le rebord de la fenêtre, tu t'es penché un peu trop, et puis... Les autres ont avancé l'hypothèse du suicide, tu étais dépressif, l'armoire à pharmacie était bourrée de médicaments... je ne sais plus. Tout s'emmêle.

    Une confusion extrême agite la narratrice : elle a d'abord soupçonné son mari d'avoir voulu l'assassiner. Maintenant qu'il a basculé par la fenêtre, elle ne sait plus quoi penser. Pourtant la peur et l'angoisse demeurent : des sentiments impossibles à partager, confiés à des cahiers où elle s'exprime tantôt à la première personne, tantôt spectatrice d'elle-même, dans un dédoublement vertigineux. Retrouver la paix lui sera-t-il possible ?
    Avec une grande précision clinique et le souci du détail qui caractérise son style, Cisèle Fournier décrit le parcours d'une femme qui s'enfonce dans une dépression.

    Mon avis :

    Quel étrange roman, surtout la première partie qui est assez confuse, on a vraiment du mal à suivre le propos de la narratrice : que veut elle nous dire ? où veut elle en venir ? On comprend que son mari est mort, mais meurtre ? suicide ?

    Tout s’éclaire dans la seconde partie où la fille  reprend les faits un à un avec son regard extérieur, son regard de fille sur une mère qui sombre dans la dépression.

    Un roman fort et étrange dans les propos tenus dans la première partie, un roman qui fait un peu peur tellement il est réaliste.


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  • Novecento : pianiste de Alessandra Baricco

     

    4ème de couverture : 

    Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui : la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports. Sous la forme d'un monologue poétique, Baricco allie l'enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses. 

    Mon avis : 

    Une parenthèse poétique et musicale sur le calme d'un bateau, une vie qui flotte comme une brume, présente mais presque inexistante. 87 pages qui se lisent d'une traite, une belle écriture, des interrogations, et cette musique que l'on perçoit par moment.

    Du grand art.

     

    Traduit de l'Italien : 

    Novecento : pianiste de Alessandra Baricco

    Novecento : pianiste de Alessandra Baricco


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  • Eldorado de Laurent Gaudé

     

    4ème de couverture : 

    " Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes. " Pour fuir leur misère et rejoindre l'" Eldorado ", les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune... avant d'être impitoyablement repoussés par les gardes-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci fait partie de ceux qui sillonnent les mers à la recherche de clandestins, les sauvant parfois de la noyade. Mais la mort est-elle pire que le rêve brisé ? En recueillant une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l'humanité l'emporter sur ses certitudes... Voyage initiatique, sacrifice, vengeance, rédemption : le romancier au lyrisme aride manie les thèmes de la tragédie antique avec un souffle toujours épique. L'EXPRESS 

    Mon avis : 

    Gros coup de cœur pour ce livre reçu dans le cadre d'un swap avec Sophie

    J'ai aimé le thème abordé (pas facile) les 3 personnages : la jeune femme qui veut se venger, le capitaine qui récupère les émigrants pour mieux les livrer aux autorités et cet émigrant que l'on suit dans son périple. 

    Un livre fort qui nous interpelle sur la notion de liberté, de choix de vie, d'espoirs. Jamais aucun jugement, on se retrouve dans la tête des personnages successivement avec ses doutes et ses certitudes, le regard qu'il porte sur lui même, ses réactions, ses envies, ses actes ...

    Un livre d'aventures, de voyages : on se retrouve sur mer ou en Afrique , en car, en voiture, ou à pied, dans la chaleur ou la tempête.

    Ces destins qui s'entrecroisent à la fois irréels et pourtant encore d'actualité.

     

    Eldorado de Laurent Gaudé

     

     


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  • L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon

     

    4ème de couverture : 

    Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent.

     

    Mon avis : 

    Un vrai livre d'aventures qui va de suspens en rebondissements, bourré de personnages étranges et mystérieux. Des histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres, des personnages qui se croisent jamais par hasard, l'éveil des sentiments de Daniel, l’incompréhension face à cet écrivain qui le dépasse et en même temps l'attire.

    Un vrai bon moment de lecture.

     

    L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon

     

     Traduit de l'espagnol

    L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon

     


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  • Hygiène de l'assassin de Amélie Nothomb

     

    4ème de couverture :

    Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n’a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l’écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu.
    Si ce roman est presque entièrement dialogué, c’est qu’aucune forme ne s’apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l’interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
    Dans ce premier roman d’une extraordinaire intensité, Amélie Nothomb manie la cruauté, le cynisme et l’ambiguïté avec un talent accompli.

      

     Mon avis : 

    Ce long dialogue entre ces 4 journalistes (successivement) et cet écrivain m'a été à la limite du supportable. J'ai été saoulée de ces remarques désobligeantes, de ce retournement de situation qui m'a paru un peu trop facile et ce secret révélé tellement tiré par les cheveux. Je ne me suis attachée à aucun des personnages. 

    Je suis bien contente d'avoir lu d'autres romans d'Amélie Nothomb avant celui là sinon je n'aurai sans doute pas été plus loin avec cette auteure.

     

     

     

      

    Hygiène de l'assassin de Amélie Nothomb

     


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