• Après de Erich Maria Remarque

    4ème de couverture : 

    «Mais vous avez pourtant tué un homme ! insiste le président. - J’ai déjà tué bien des hommes», répond Albert avec indifférence. L’avocat général sursaute. Le juré le plus rapproché de la porte cesse de se ronger les ongles : «Qu’avez-vous dit ?» demande le président, suffoqué. Je lance vivement : «Pendant la guerre. - Ce n’est pas du tout la même chose», fait l'avocat général déçu. Alors Albert lève la tête : «Comment n’est-ce pas du tout la même chose ?» L’avocat général se lève : «Oseriez-vous faire la moindre comparaison entre votre acte et le combat pour la patrie ? - Non, répond Albert, les gens que j’ai tués à cette époque ne m’avaient rien fait…» Aux combats d’À l’ouest rien de nouveau succède le dur retour des soldats à la vie civile. Erich Maria Remarque nous raconte la folle recherche de leur jeunesse perdue dans une Allemagne en proie au chaos. 

    Mon avis : 

     J'avais tellement aimé "A l'ouest rien de nouveau" que lorsque j'ai vu que Eric Maria Remarque avait fait une suite je n'ai pas pu résister. Tout aussi intéressant que la première partie même si ce roman est moins prenant moins vivant.

    Encore une belle interprétation de ce qui est ressenti par ces soldats revenus du front qui n'arrivent que difficilement voire pas du tout à reprendre le cours de leur vie et  à s'intégrer dans cette société et qui perdent en plus cet esprit de camaraderie qui les avaient soudés sous les balles.

     

    Traduit de l'allemand 

    Après de Erich Maria Remarque

    dans la catégorie un seul mot 

    Après de Erich Maria Remarque

     

     


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  • Joë de Guillaume de Fonclare

     

    4ème de couverture : 

    « Durant des mois, je vous ai lu, j’ai vécu avec vous, et vous avez été l’objet de bien de mes pensées ; je savais que, quoi que m’eût apporté ma journée, le soir, bien calé sur mon lit et dans le creux de mon oreiller, je retrouverais l’atmosphère bienveillante de votre chambre, les lourdes tentures tirées devant la porte et les fenêtres aux volets fermés, le grésillement de votre pipe d’opium et les volutes bleutées s’élevant doucement vers le plafond, avec aux murs les tableaux de Dalí, Max Ernst, Dubuffet, veilleurs de vos songes étranges. Et pour peu que je doive, pour dormir un peu, prendre un cachet de morphine, j’aurais le sentiment de communier avec vous dans la bousculade de mes pensées ; les mots auraient un sens, et, pour une heure ou deux, je serais poète avec vous. »

    Dans la lignée du magnifique Dans ma peau, Guillaume de Fonclare propose un portrait subtilement croisé avec le poète Joë Bousquet, qui, paralysé durant la Grande Guerre, produisit une oeuvre intense et fulgurante.

     

    Mon avis : 

     

    Que dire en fermant ce livre ? Lu dans un souffle où la justesse des propos vous font dresser les poils le long du dos. J'avais beaucoup aimé "Dans ma peau " de cet auteur et je l'ai retrouvé avec délice. Son écriture est si précise que l'on ressent tout.

    En mettant en parallèle la vie de Joë Bousquet poète paralysé suite à une attaque pendant la grande guerre et sa propre histoire, Guillaume de Fonclare fait une belle déclaration à la vie. Celle qui est là malgré tout. Celle qui mérite d'être vécue pour chacun de ces petits bonheurs qu'elle offre malgré les douleurs, les souffrances et chacun d'eux en connait les profondeurs.

     

    Je serai bien incapable de citer un passage tellement chaque phrase est belle et pleine de vérité. Un livre à lire, à relire et surtout à partager. Un livre plein d'amour. 

     

    L'avis d'Aifelle

     

    Joë de Guillaume de Fonclare

    Dans la catégorie PRENOM

    Joë de Guillaume de Fonclare

     

    Coche 2 cases 

    une oeuvre non fictive

    un livre basé sur une histoire vraie

    (10/50)

    Joë de Guillaume de Fonclare


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  • Vers le 8ème ciel de Charlotte Valandrey

     

    4ème de couverture : 

    Au lendemain de ses quarante ans, Charlotte s'interroge : « si le temps m'était compté, qu'en ferais-je ? » Consciente de la fragilité de la vie et animée par une farouche volonté d'en profiter intensément, la réponse s'impose à elle : trouver le grand Amour. La recherche du 7e ciel commence alors, cocasse, touchante, folle. Mais le chemin emprunté est jalonné d'une multitude de signes qui ne sont pas sans faire écho à « la vie après la vie » entrevue lorsque son coeur greffé s'est arrêté.Des événements bouleversants vont donner un sens nouveau à son existence et la mener vers le 8e ciel...

    Charlotte Valandrey, éternelle amoureuse portée par une force de vie hors du commun, livre un témoignage très personnel et nous entraîne dans une véritable aventure romanesque, sensible, tendre, souvent drôle, qui dévoile l imprévisible magie de la vie.

    Mon avis : 

    J'ai pris beaucoup moins de plaisir à lire ce dernier ouvrage de Charlotte Valandrey, comme l'impression qu'elle avait déjà tout dit, tout raconté. Heureusement son style enjoué et certaines anecdotes ont suffi à me donner envie de continuer et le fait que ce soit sa vraie vie qui est racontée le sauve d'un mauvais roman.

    Avec ce livre je participe à la 2ème session du challenge de Sophie 1 mois = 1 illustration en octobre (oui j'ai un peu de retard) il fallait un sourire sur la couverture

     

    Vers le 8ème ciel de Charlotte Valandrey

     


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  • Madame Sagan de Geneviève Moll

    4ème de couverture : 

    Elle a tout connu. Elle a vécu des amitiés singulières, des amours de théâtre, des passions pleinement assouvies. Elle a lancé des modes, des lieux, des gens. Elle a frôlé la mort, qui l'a introduite dans l'antre damné des paradis artificiels. Elle, c'est Françoise Quoirez, devenue Sagan à cause de Un amour de Swann, à cause de Proust qui lui a arraché l'âme, avec le tableau de ses souffrances dissimulées sous les vermeils du snobisme. L'étrange mélancolie de cette fille de grands bourgeois brûlant son énergie dans le Paris de l'après-guerre a subjugué ses proches, hommes ou femmes ; sa timidité et ses audaces ont conquis le grand public comme le monde littéraire. Pourtant, l'on n'a presque rien dit encore de l'écrivain original qu'elle a été. La relecture de l'œuvre, telle que l'a pratiquée Geneviève Moll, met en lumière l'authentique talent d'une romancière, mais aussi les secrets de la femme, masquée derrière ses personnages. Elle nous a quittés le vendredi 24 septembre 2004. La vitesse, l'argent, l'alcool, la drogue, tous les oripeaux de la liberté n'éteindront jamais un certain sourire. La première grande biographie consacrée à Françoise Sagan depuis sa disparition, documentée, notamment sur ses derniers moments, par des rencontres inédites. Geneviève Moll signe ici un magnifique portrait à vif, sensible et inspiré.

    Mon avis : 

    Après m'être replongée dans "Bonjour tristesse", j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cette grande dame ... Je suis tombée sur cette bio dans ma bibliothèque et je ne suis pas déçue de cette trouvaille.

    L'écriture est fluide et agréable on suit le parcours de vie de Françoise Sagan, on (re)découvre son oeuvre en se rendant compte combien elle mettait d'elle même dans chacun de ses écrits même si elle s'en défendait. Une femme libre, moderne, sensible, à fleur de peau et d'âme, généreuse, engagée.

    "Vous avez tout de même vécu une vie de patachon, non ?

    - C'est vrai, répondit elle. Une vie de patachon. Mais de patachon travailleur... oui, un patachon travailleur. Eh bien c'est moi ...

    Je me la rappelle ce jour là, drôle et nette, pimpante, avec ses cheveux qui mangeaient le visage, ce maquillage appliqué cachant sa pâleur diaphane. Elle portait comme à son habitude un collier de perles dans l'échancrure d'un chemisier de soie. Elle était maigre et massive à la fois, fragile, attendrissante, pleine d'humour, de dérision. Avec, dans l'œil, cette lueur fauve qui effaçait tous les abîmes. p.370


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  • N'aie pas peur que je t'enlace de Fulvio Ervas

     

    4ème de couverture : 

    Un voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des États-Unis en Harley Davidson. C'est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l'âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu'il marche, c'est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l'enlace afin de sentir ce que l'autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : "N'aie pas peur si je t'enlace". Pourtant ce voyage se fera, à travers les États-Unis et jusqu'en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu. Sous le regard étonné et teinté d'humour du père, Andrea caressera les crocodiles, communiquera avec les chamans indiens, embrassera les jeunes filles et enseignera à son père à se laisser aller à la vie. Il fera de cette expérience une aventure épique, difficile et grisante, imprévisible et captivante. Comme lui, qui dit vouloir devenir, malgré tout, un terrien. 

     

    Mon avis : 

    Franco et Andrea Antonello ont fait ce voyage en 2010. Fulvio Ervas l'a raconté à partir d'entretien qu'il a eu avec Franco pendant une année.

    Un joli récit fait découvrir une facette de l'autisme (il y a presque autant de formes d'autisme que d'autistes) à travers d'un road movie dans les Amériques. 

    De belles rencontres, de beaux moments et ce partage père/fils nous montrent la diversité du monde, la tolérance, aussi étonnante que cela puisse, paraître face au handicap.

    Quelques questionnements du père sur l'avenir, sur la maladie de son fils mais rien de patos toujours la joie de vivre qui transpire, le partage, l'amour qu'il y a entre ces 2 êtres qui ont pourtant l'impression de vivre l'un à coté de l'autre mais dans des mondes différents.

    Beau et intéressant même si j'ai préféré la partie US que le voyage en Amérique latine et/ou du sud, que j'ai trouvé plus fouillis, avec des allées retours, des voyages en avion, en car ...

     

    Traduit de l'Italien 

    N'aie pas peur que je t'enlace de Fulvio Ervas


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