• Etrange suicide dans une Fait rouge à faire kilométrage de L.C. Tyler

    4ème de couverture : 

    Ethelred Tressider écrit des romans policiers sous trois noms différents. Et, ces temps-ci, il a trois fois plus de problèmes que n'importe qui. Avec l'inspiration d'abord, qui commence à lui faire sérieusement défaut, avec son agent littéraire ensuite, l'encombrante Elsie, qui n'aime ni la littérature ni les écrivains, avec son ex-femme enfin, Géraldine, qui vient de disparaître mystérieusement. Lorsque le corps de celle-ci est retrouvé près de chez lui et que la police évoque la piste d'un tueur en série, l'infatigable Elsie pousse notre brave romancier à exploiter d'hypothétiques talents de détective pour résoudre cette étrange affaire qui, elle en est convaincue, saura lui rendre l'inspiration. Mais y a-t-il vraiment un tueur en série ? Et si oui, est-ce vraiment lui qui a tué Géraldine ?

    Maître de la manipulation, L.-C. Tyler entraîne le lecteur d'un rebondissement à l'autre, dans une construction diabolique, pleine de chausse-trappes et de trompe-l'œil, jusqu'à une conclusion complètement inattendue, tous les indices disséminés dans le livre apparaissant alors en pleine lumière. Sans jamais se départir de l'humour et du charme fou qui font toute la saveur des romans policiers anglais classiques, il joue avec tous les clichés du genre et nous offre ainsi un thriller au suspense implacable, terriblement jubilatoire.

    Mon avis : 

     Un petit roman sympathique dont toute l'originalité est dans la structure. C'est dans un premier temps, Ethelred qui nous raconte son histoire, par moment entrecoupé par l'un de ces personnages de roman (il est écrivain) puis peu à peu c'est son Agent Elsie qui intervient.

    " C'est ça le problème avec deux narrateurs (vraiment une idée à la con, comme je l'ai sans doute déjà dit) Deux narrations, deux vérités, deux dénouements"

     

    L'histoire est originale, les personnages, un peu loser sont drôles sans être lourds, humour anglais quoi ! 

    "J'avais perçu l'ironie dans sa voix ; un exploit sans mérite vu qu'elise et la subtilité 'not jamais eu l'honneur d'être présentées. "

    Et malgré le peu de pages (seulement 202) l'histoire est dense. Le narrateur nous balade autour de la disparition de son ex femme, la recherche de l'inspiration, les relations avec son agent, l'enquête qu'il mène lui même pour comprendre sans nous tout dévoiler pour autant.

    "Au début l'écriture était un plaisir. C'est Elsie qui m'a appris que, avec un minimum d'efforts, cela pouvait facilement devenir une épouvantable corvée"

    On ne peut pas dire que c'est un grand polar, mais c'est léger bien construit divertissant c'est déjà pas si mal !

     

    Etrange suicide dans une Fait rouge à faire kilométrage de L.C. Tyler

    dans la catégorie COULEUR

    Etrange suicide dans une Fait rouge à faire kilométrage de L.C. Tyler

    traduit de l'anglais 

    Etrange suicide dans une Fait rouge à faire kilométrage de L.C. Tyler

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  • Hell.com de Patrick Sénécal

    4ème de couverture : 

    Daniel Saul s'est toujours senti au dessus de la mêlée. Ce milliardaire est même l'incarnation de la réussite insolente. Arrogant, sûr de son pouvoir d'attraction, et de persuasion, il ne reconnaît d'autres limites que celles qu'il se fixe, à l'image de son nouveau projet immobilier : le rachat d'églises désertées pour les transformer en lofts de luxe.

    Une audace qui a attiré l'attention de Charron, un ancien " camarade " de collège. Enfin, camarade... Daniel et Charron n'évoluaient pas vraiment dans les mêmes cercles. Mais Charron, l'ado souffre-douleur, a bien changé. Désormais, ce n'est plus lui qui 
    subit. Et il propose à Daniel de l'initier à de nouveaux plaisirs, ceux réservés aux hommes de leur caste. Il l'invite à s'inscrire à un très sélect site Internet : hell.com. Les rêves et les fantasmes les plus fous sont désormais possibles, de manière illimitée.

    Mais une fois ouvertes les portes de l'Enfer, il est impossible de faire marche arrière...

    " Sans imiter le style de [Stephen] King, Patrick Senécal parvient à susciter autant d'intérêt que le maître de l'horreur américain. "

    Mon avis : 

    Un roman trash qui happe assez rapidement après la mise en place et la présentation des personnages. On se doute assez vite que ça va déraper vers des choses de plus en plus horribles et à la limite de l'insoutenable, la tension monte, les scènes sont bien décrites sans tabou et avec moults détails. On reconnait la pate du scénariste !

    Le personnage de Daniel Saul pourrait être agaçant par son profond sentiment de supériorité mais il devient attachant lorsque la chance commence à tourner et qu'il est rattraper par ses propres démons intérieurs. 88

    "Ce n'est pas faire de l'argent qui m'intéresse, mais ce que cet argent fait de moi"

    Il va trouver dans son ancien camarade d'école, Charron un complice qui va l'entrainer bien au delà de ce qu'il aurait pu imaginer. 

    Les personnages secondaires sont là pour nous faire revenir dans un monde plus normal pour reprendre son souffle avant de replonger dans les abysses hell.com.

    Le style est fluide et agréable même si j'ai été surprise par quelques expressions ou tournures de phrases canadiennes. Un bon moment de lecture mais attention à réserver à un public averti et au coeur bien accroché.

    Hell.com de Patrick Sénécal

     

     

     

     


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  • Un souffle une ombre de Christian Carayon

    4ème de couverture : 

    Il faisait particulièrement doux ce soir-là. 
    Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée. 
    Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l'îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Un camping entre pré-adultes. Une récompense pour le bon travail fourni toute l'année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard. 
    Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L'un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Sur l'îlot il découvre l'étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés. 
    Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin. 
    Ma vie d'enfant a basculé ce jour-là. Quelqu'un – quelque chose –, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme. 
    Vingt ans après le drame, l'occasion de dépasser ce traumatisme collectif s'offre à moi. 
    Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs.

    Mon avis : 

    Un roman qui commence sur le thème de la peur, ce sentiment étrange qui nous poursuit toute un vie sans que l'on comprenne pourquoi. Et le premier chapitre nous met dans le bain et promet un roman prenant et angoissant. 

    Puis c'est à cet horrible massacre de quatre jeunes que nous sommes confrontés, massacre qui aura bouleversé profondément bien plus que les familles, c'est tout un village qu'il sera déstabilisé, ébranlé et quasiment détruit.

    Pour se libérer de cette peur, Marc Edouard Peirosoles, professeur d'histoire à l'université de Toulouse, va reprendre toute l'enquête mais comme un chercheur-historien : étudier les faits, se mettre dans la peau des personnages, retourner sur les lieux dans lequel il a grandi et qu'il connait bien.

    Une enquête passionnante originale vivante que l'on suit parfois la peur au ventre car Marc Edouard la vit avec ses tripes et non seulement en enquêteur froid et détaché.

    Et un final étonnant je vous invite à aller découvrir.

    Un souffle une ombre de Christian Carayon

    dans la catégorie PONCTUATION

    Un souffle une ombre de Christian Carayon


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  • Ce qu'il nous faut c'est un mort de Hervé Commere

    4ème de couverture : 

    " I will survive ". C'était le dimanche 12 juillet 1998. À quel prix ? Ça, la chanson ne le dit pas. Cette nuit-là, trois garçons pleins d'avenir ont renversé une femme, une étudiante s'est fait violer, un jeune flic a croisé son âme sœur et un bébé est né.

    Près de vingt ans plus tard, voilà que tous se trouvent concernés par la même cause.

    On est à Vrainville, en Normandie. L'usine centenaire Cybelle va fermer ses portes. Le temps est venu du rachat par un fonds d'investissement. Cybelle, c'est l'emploi de la quasi-totalité des femmes du village depuis trois générations, l'excellence en matière de sous-vêtements féminins, une réussite et surtout, une famille. Mais le temps béni de Gaston est révolu, ce fondateur aux idées larges et au cœur vaste dont les héritiers vont faire une ruine.

    Parmi ces héritiers, Vincent, l'un des trois garçons pleins d'avenir. Il a la main sur la destinée de quelques centaines de salariés. Mais il n'a pas la main sur tout, notamment sur ce secret étouffé dans un accord financier vingt ans plus tôt par son père et le maire de Vrainville, père du 2e larron présent la nuit du 12 juillet dans la voiture meurtrière. Le 3e gars, Maxime, n'a la main sur rien, personne n'a payé pour lui et surtout il n'a pas oublié. C'est l'un des seuls hommes employés par Cybelle et un délégué syndical plutôt actif.

    Côté ouvrier, on connaît déjà le prix de la revente de Cybelle. Ca signifie plus que la fin d'une belle histoire entrepreneuriale : la mise au ban, la galère et l'oubli. Alors c'est décidé, ils n'ont plus le choix : puisque personne ne parle d'eux, ce qu'il leur faut, c'est un mort.

    Mon avis : 

    Entre polar et roman social, nous suivons plusieurs personnages dont la vie a basculé la nuit du 12 juillet 1998, comme si la victoire de la France à la coupe du monde de foot avait eu le pouvoir de modifier le destin de chacun.

    Le roman est bien, mené les personnages plus ou moins attachants mais c'est surtout la vie du village où tous finissent par se retrouver qui fait l'originalité de ce texte. et plus précisent c'est dans l'histoire de la société Cybelle, fabrique de dessous féminins que tout se noue, se dénoue à un moment où la vie économique prend le dessus sur le paternalisme.

    Merci à Ce qu'il nous faut c'est un mort de Hervé Commere 

    Dans la catégorie PHRASE

    Ce qu'il nous faut c'est un mort de Hervé Commere

    Ce qu'il nous faut c'est un mort de Hervé Commere

     

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  • Malefico de Donato Carrisi

    4ème de couverture : 

    Marcus est un pénitencier. Un prêtre capable de déceler le mal enfoui en nous. Mais il ne peut pas toujours lui faire barrage. Sandra est enquêtrice photo pour la police. Elle photographie les scènes de crime. Et ferme parfois les yeux. Face à la psychose qui s'empare de Rome ils vont unir leurs talents pour traquer un monstre. Ses victimes : des couples. Une balle dans la nuque pour lui. Une longue séance de torture pour elle.

    Quel est l'être maléfique qui ne tue que des jeunes amoureux ?

    Mon avis : 

    Entre coulisse du Vatican et enquête dans Rome, c'est encore une aventure rondement menée avec des scènes de crime spectaculaires comme Donati Carrisi sait les faire.

    Des personnages secondaires étranges viennent raconter leur histoire, on ne sait pas trop pourquoi mais tout se met en place petit à petit et rien n'est laissé au hasard.

    Cette enquête est complétée par des références historiques qui valent  bien un guide touristique de Rome !

    J'ai apprécié l'aparté finale de l'auteur qui nous explique les recherches qu'il a menées et nous aide à démêler le vrai du faux.

    Malefico de Donato Carrisi

     

    Traduit de l'italien

    Malefico de Donato Carrisi

    Malefico de Donato Carrisi


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