• Envoyée spéciale de Jean Echenoz

    4ème de couverture : 

    Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l'empêcher d'accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n'est pas toujours très bien organisé.

    Mon avis : 

    Je découvre cet auteur avec ce roman et pourtant j'ai, dès les premières pages, ressenti comme une connivence. En nous prenant à plusieurs reprises à partie ou en nous disant qu'il est : 

    " grand temps de mettre un peu de sexe" ou "d'introduire une arme dans ce récit" on a l'impression de participer à l'écriture : étrange et agréable sensation ! 

    Et il nous balade, Jean Echenoz, et on le suit avec plaisir de Paris, en Creuse puis en Corée du Nord, tout en confiance et avec allégresse dans cette histoire rocambolesque. 

    Une belle surprise agréable comme un vieux film d'Audiard.

    Dans la catégorie VOYAGE

    Envoyée spéciale de Jean Echenoz


    6 commentaires
  • Help Me de

    4ème de couverture : 

    Sabine Ferrière, enquêtrice pour le compte d’une mystérieuse Fondation privée, est brutalement replongée dans les ténèbres de son passé alors qu’elle travaille sur une affaire d’apparence banale.
    "Les ténèbres sont profondes, dans le labyrinthe du délire plusieurs époques se chevauchent... La fillette aux cheveux sales est recroquevillée dans le recoin le plus sombre du sous-sol, son corps n’est qu’une douleur, un ruisselet de sang sombre s’écoule paresseusement le long de sa cuisse. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, l’intérieur de son ventre est une déchirure brûlante comme la lave. Les autres enfants sont dispersés ça et là, certains allongés à même le sol, d’autres tournés face au mur et pleurant en silence, une odeur de sang, de merde et d’urine rend étouffante l’atmosphère confinée de la cave."
    Frédéric Gynsterblom nous offre ici un thriller sans concession flirtant aux frontières de l’épouvante et du fantastique. Un mariage réussi des atmosphères du Silence des agneaux, de Seven et de Prince des Ténèbres de John Carpenter. 
    « Âmes sensibles s’abstenir », jamais cette recommandation n’a été aussi vraie.
     

    Mon avis : 

    Un roman dérangeant est le moins que l'on puisse dire !
    J'aime le glauque, le trash et j'ai été servie, bien servie même : le paroxysme est atteint. L'auteur ne nous épargne rien dans les détails pourtant utiles à l'histoire. En à peine 150 pages on est retourné.
     

    Help Me de Frédéric Gynsterblom

    Dans la catégorie PONCTUATION

    Help Me de Frédéric Gynsterblom

    d'un auteur BELGE

    Help Me de Frédéric Gynsterblom

     

    votre commentaire
  • Toutes les femmes sont des aliens de Olivia Rosenthal

    4ème de couverture : 

    Si je n'avais pas vu la saga des Alien, Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock, deux dessins animés de Watt Disney, Bambi et Le Livre de la jungle, je n'aurais sans doute pas éprouvé aussi intensément peur, amour et désir. Les années passant, rien n'a réussi à me faire oublier les scènes les plus traumatiques de ces films. A force de me les repasser en boucle, j'y découvre tant de choses renversantes sur la maternité, l'identité sexuelle, le rôle des blondes et la domestication que j'ai le sentiment de me connaître plus intimement et de comprendre un peu mieux le monde. Et si le cinéma servait surtout à attiser et magnifier nos folies ?

    Mon avis : 

    Un essai plutôt qu'un roman où l'auteure met en parallèle la femme, la maternité, les peurs, et les fictions cinématographiques.

    Revoir la saga des Aliens à travers les yeux de Olivia Rosenthal lui donne un dimension bien plus profonde que le simple combat pour venir à bout de ces horribles bêtes.

    Retrouver l'angoisse des oiseaux pour mieux se souvenir de ses premières fois perdues à jamais ou lire dans "Bambi" ou "le livre de la jungle" une vision de votre société c'est osé mais ça marche et c'est loin d'être inintéressant.

    A travers ses propos, l'auteur nous invite à porter un regard plus profond sur ces images et il y est vrai que j'avais vu les choses un peu différemment lorsque mon petit dernier regardait en boucle "le livre de la jungle"

    Dans la catégorie PHRASE

     

    Toutes les femmes sont des aliens de Olivia Rosenthal


    4 commentaires
  • Boomerang de Tatiana de Rosnay

    4ème de couverture : 

    Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret... et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ? Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur. Déjà traduit en plusieurs langues, ce roman connaît le même succès international que Elle s’appelait Sarah.

    Mon avis : 

    2 orphelins à l'age adulte qui ravivent de vieux souvenirs lors d'un weekend.

    Peut être un peu trop de "catastrophes" dans ce roman pour ajouter du drame au drame et tirer un peu trop fort sur la corde sensible ou plus simplement pour titer en longueur.  Mais l'ensemble est malgré tout agréable  et la façon de réagir aux mêmes événements vu par le frère et la soeur, intéressant. L'intrigue est bien menée avec un coup de théâtre surprenant. 

    Un roman très actuel, entre divorce, horloge biologique, secret de famille et famille recomposé.

    Dans la catégorie OBJET

    Boomerang de Tatiana de Rosnay


    6 commentaires
  • Atlas des reflets célestes de Goran Pétrovic

    4ème de couverture : 

    Almanach, fable morale, grimoire, livre des mystères, encyclopédie, récit utopique, conte philosophique, ce livre se présente avant tout comme un atlas, et l'auteur, sous les traits d'un cartographe, lance au lecteur-voyageur une invitation à la balade. 
    Et nous parcourons le chemn en suivant les aventures d'une bande d'amis, famille utopique composée par affinités électives. Ces huit hurluberlus partagent une maison à laquelle ils ont ôté le toit afin de supprimer une barrière entre eux et l'harmonie des sphères. Grands rêveurs, ils partagent également leurs songes. Au sujet de ceux-ci, on peut lire dans ce roman régi par un onirisme flamboyant : « Au cours de la vie les rêves peuvent rapetisser, grandir, se transmettre, se perdre, se prêter, s'offrir, se voler. Il convient de les garder soigneusement. Ils ne conditionnent pas seulement la dimension d'un individu, mais, additionnés les uns aux autres, celle de l'humanité. » 
    Ce premier roman de Goran Petrovic peut être considéré comme un manifeste de sa poétique personnelle. Sont déjà là tous les rouages thématiques et stylistiques de ses uvres ultérieures.

    Mon avis

     Un roman étonnant tout d'abord dans sa forme : " des images verbales s'associent à des narrations et, celles ci, à leur tour, s'amplifient et s'enrichissent de leur contrepoints en images" 

    Pour être plus claire, chaque chapitre est suivi de notes qui viennent compléter un mot ou un expression pour en éclairer le sens dans son contexte historique le plus souvent puis un encadré qui décrit une oeuvre picturale.

    Il faut un certain temps pour s'habituer à ses "coupures" et garder ne tête le fil de l'histoire.

    Puis vient le style, très poétique et  aux images décalées : 

    "Les jets d'eau de centaines de voix humaines s'animent, les gouttes de rires étincelants éclatent."

    Pour conclure un ensemble déconcertant mais d'une grande douceur et humanité : voyage céleste ??

    Traduit du Serbe

    Atlas des reflets célestes de Goran Pétrovic

    Dans la catégorie VOYAGE 

    Atlas des reflets célestes de Goran Pétrovic


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique