• N'oublier jamais de Michel Bussi

    4ème de couverture

    "Vous croisez au bord d'une falaise une jolie fille ?
    Ne lui tendez pas la main !
    On pourrait croire que vous l'avez poussée."



    « Vous croisez au bord d'une falaise une jolie fille ?
    Ne lui tendez pas la main !
    On pourrait croire que vous l'avez poussée. »

    Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s'entraîner sur la plus haute falaise d'Europe, il a d'abord remarqué l'écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l'écharpe comme on lance une bouée.
    Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l'inconnue.
    A son cou, l'écharpe rouge. 

    C'est la version de Jamal.
    Le croyez-vous ?

    Mon avis : 

    Une histoire alambiquée mais additive de Michel Bussi,  une fois encore dans les paysages normands ce qui apporte une autre dimension pour ceux qui la connaisse.

    Voilà Jamal, jeune handicapé qui s’entraîne pour un trial, pauvre innocent embarqué dans une histoire qui le dépasse. Il y a de l'action, de l'amour, un peu de sexe, des manipulations, des trahisons, ... un bon moment de lecture où l'on ne s’ennuie pas une seconde avec un rebondissement final un peu too much mais bon on lui pardonne !

    L'avis de Rachel 

     

    N'oublier jamais de Michel Bussi


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  • La fabrique des mondes de Sophie Vander Linden

    4ème de couverture : 

    Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l’usine parce que son grand frère entrait à l’université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité.

    Aujourd’hui en Chine. Mei, jeune ouvrière de dix-sept ans vit, dort et travaille dans son usine. Elle rêve aussi.

    Confrontant un souffle romantique à l’âpre réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui s’éveille à l’amour, à la vie et s’autorise, non sans dommage, une perception de son individualité.

    Mon avis : 

    Ce roman commence avec le rythme des machines, celui des cadences abrutissant, les jours qui se suivent et se ressemblent, entrecoupés de rêves saccadés. C'en suit une parenthèse à peine croyable comme un rêve devenu réalité.

    Un roman à la fois poétique et dramatique, une écriture forte.

    Premier roman adulte pour cette auteure ... à suivre.

    La fabrique du monde de Sophie Vander Linden

    Un mois = une illustration : une bouche

    La fabrique du monde de Sophie Vander Linden


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  • Citation du dimanche #78

    Lorsqu'un livre est bien écrit, il me semble toujours trop court.

    Jane Austen


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  • Aucun homme ni dieu de William Giraldi

    4ème de couverture : 

    «Le premier enfant disparut alors qu'il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit - nul cri, d'homme ou de loup, pour témoin.» 
    Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l'histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l'impuissance. Aux premières lueurs de l'aube, Core s'enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute.
    "Aucun homme ni dieu" nous entraîne aux confins de l'Alaska, dans cette immensité blanche où chaque corps qui tombe, chaque cri, semble absorbé par la splendeur silencieuse de la nature. Un roman envoûtant, poétique, inoubliable.

    Mon avis : 

    Après l'Inde et la Birmanie c'est en Alaska que je me suis retrouvée, l'Alaska où le froid règne à tel point qu'il en est un personnage à part entière

    Pour nous ici, moins vingt, c'est de la rigolade. Moins trente il faut faire un petit plus attention. moins quarante on fait en sorte d'être à moins de 5 minutes d'une source de chaleur. moins cinquante on ne sort même plus de chez nous. Chez les gens qui habitent aux abords des villes dans des cabanes qui ne sont pas raccordées au réseau; il y en a parfois qui sortent pour aller jusqu'au lit d'une rivière glacée chercher de l'eau. Pensant n'en avoir que pour une vingtaine de minutes, ils ne s'habillent pas correctement, et ne revient jamais. pris dans les glace comme des statues. (p. 267)

    L'ambiance de ce roman est vraiment particulière. Il démarre sur un quasi fait- divers puis se transforme en chasse à l'homme entre froid et loup.

    On découvre des rapports humains étonnants chez cette population qui vit dans des conditions extrêmes, une certaine solidarité mais aussi beaucoup de secrets et de croyances. Des passages d'une grande violence alternent avec d'autres poétiques.

    J'ai aimé en fin de volume la note de la traductrice qui explique sa démarche pour nous faire retrouver les émotions qu'elle a ressenti à la lecture de ce livre. 

    Un roman à ne pas mettre entre toutes les mains et dont on ne ressort pas indemne.

    Les avis de Aifelle et Roméo

    Aucun homme ni dieu de William Giraldi


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  • Une illusion passagère de Dermot Bolger

    4ème de couverture : 

    Martin, haut fonctionnaire irlandais d'une cinquantaine d'années, rattaché à un ministère en bout de course, se retrouve, le temps d'un voyage officiel en Chine, seul dans sa luxueuse chambre d'hôtel. Accablé par une existence terne, entre une épouse avec qui il ne partage plus aucune intimité, et trois filles qui sont déjà absorbées par leur vie d'adultes, il décide de s'offrir un massage durant son séjour. Le jeune femme chinoise qui vient le masser ne parle pas sa langue et ne partage rien de sa vie : mère célibataire, elle peine à joindre les deux bouts, mais ce qu'elle lui procure est autrement précieux : le plaisir d'être touché, la sensation d'être désiré. Une complicité naît entre eux, que rompt la proposition de la jeune femme de monnayer ses charmes. Martin va-t-il céder à cet appel qui le trouble ? En l'espace d'une nuit, l'écriture dense et acérée de Dermot Bolger, d'une grande sensibilité, condense la vie d'un homme, ses convenances, ses incertitudes et son trouble. Dans une interrogation existentielle semblable à celle que traverse l'Irlande, Martin aura au moins retrouvé un peu de ce qu'il est.

    Mon avis : 

    Un homme seul dans une ville étrangère fait le bilan de sa vie : son métier, son mariage, sa fille en même temps qu'il reprend contact avec son corps lors d'un massage.

    Un roman sur la solitude, les illusions, les questionnements comme souvent dans les romans de Dermot Bolger. L'écriture est un peu brouillonne comme le flux des pensées sans queue ni tête parfois avec de beaux passages sur les sensations éprouvées lors d'un massage. L'ambiance est un peu triste surtout lorsque les 2 solitudes, celle du narrateur et de la massage se font face sans vraiment se comprendre.

    traduit de l'anglais (Irlande)

    Une illusion passagère de Dermot Bolger


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