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Les yeux rouges de Myriam Leroy
4ème de couverture :
Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évidence, je ne le connaissais pas, mais lui savait fort bien qui j'étais.
Une jeune femme reçoit un message sur Facebook. C'est l'amorce d'un piège suffocant à l'heure du numérique, quand la fatalité n'a d'autre nom qu'un insidieux et inexorable harcèlement.
Dans ce roman âpre, où la narratrice ne se dessine qu'au travers d'agressions accumulées, de messages insistants, où l'atmosphère étouffante s'accentue à mesure que la dépossession se transforme en accusation, Myriam Leroy traduit avec justesse et brio l'ère paradoxale du tout écrit, de la violence sourde des commentaires et des partages, de l'humiliation et de l'isolement, du sexisme et du racisme dressés en meute sur le réseau.Mon avis :
Journaliste radio, la narratrice nous raconte sa descente aux enfers suite à du harcèlements sur les réseaux sociaux.
Tout commence en douceur avec des compliments de Denis sur son travail, son physique par le biais de Facebook. En temps que femme publique elle est exposée, elle le sait et elle l'assume mais quand les propos commencent à dévier, sont de plus en plus lourds, commentés et partagés, elle ne maitrise plus rien et ne sait pas comment se sortir de cette situation.
Au fil des pages on sent l'oppression monter, les propos de Denis deviennent durs méchants, angoissants et la victime se sent de plus en plus perdue, isolée, incomprise.
Elle est totalement dépassée par ces échanges, ne sait comment réagir, comment se défendre. Par la force des choses elle se pose en victime et nous interpelle sur ce fait du harcèlement facile caché derrière un écran, qui attise la haine, l'homophobie, la xénophobie en toute impunité.
Roman fort et angoissant sur un phénomène de société destructeur.
D'une actrice belge
dans la catégorie COULEUR (2)
Tags : Roman challenges
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Commentaires
Je ne connaissais pas Myriam Leroy. Tu me fais découvrir ce livre intéressant par sa problématique.
Merci pour ta participation à mon challenge et bon dimanche.
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Dimanche 2 Février 2020 à 14:12
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C'est un problème qui risque de s'amplifier ; il faudrait beaucoup plus de moyens pour lutter contre.
Oui et surtout que les victimes soient reconnues ! bonne soirée