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    Citation du Dimanche

     

     

    La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer le silence.

    Miles Davis

     

    (1926 – 1991)


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  • Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé

     

    Présentation : 

    Quelque part en Amérique du Sud, dans l’île de Vatapuna ou à Lahomeria, trois femmes d’une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles mêmes leur destin.

    Dans cette fable éblouissante où le réalisme se mêle à la magie, on retrouve « tout » Véronique Ovaldé, son écriture enchantée, sa fantaisie et son goût pour le merveilleux. Ce que je sais de Vera Candida a l’envergure des histoires universelles.

    Prix Renaudot des Lycéens 2009 , Prix Roman France Télévisions 2009,Grand Prix des lectrices de Elle 2010,roman.

    Mon avis : 

    J'ai vraiment pris plaisir à suivre le destin de ces 3 femmes. Chacune est attachante à sa façon, on a parfois l'impression qu'elles subissent leur vie plus qu'elles ne la mènent pour le meilleur (ça arrive) et pour le pire. Un quotidien qui n'a rien d'extraordinaire (au sens d'exceptionnel) mais qui se déroule tranquillement, un pas après l'autre, dans la chaleur que l'on ressent sans qu'elle nous accable, le soleil sans qu'il nous aveugle.

    L'écriture est particulièrement fluide, douce comme une mélodie. La fin reste ouverte nous laissant libre d'imaginer à notre tour, le pire ou le meilleur.

    Une bien agréable parenthèse !

     

    Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé

    Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé

     


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  • En mer de Toine Heijmans

     

    4ème de couverture : 

    Las du quotidien de sa vie de bureau, Donald décide de partir naviguer seul pendant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, le rejoint pour la dernière étape qui doit les ramener du Danemark aux Pays-Bas, où ils retrouveront sa femme.
    Mer étale, complicité entre le père et la fille: la traversée s'annonce idyllique. Mais rapidement, les nuages noirs se profilent à l horizon, et Donald semble de plus en plus tourmenté. Jusqu'à cette nuit cauchemardesque où Maria disparaît du bateau alors que la tempête éclate...

     

    Mon avis : 

    Amoureux ou non de la mer, on se retrouve sur ce bateau dans la peau de cet homme qui a si peu confiance en lui et veut à tout prix réussir cet espèce de challenge : traverser la mer du Nord et finir son voyage avec sa fille à bord.

    Avec lui on perd la notion du temps et du reste :

    "Mon voilier et la mer sont devenus mes amis. J'avais parfois l’impression qu'ils étaient devenus des parties de moi même. Je me suis mis à chérir la solitude. [...] Je perdais de vue le reste de ma vie. " p. 43

    On sent le tangage du bateau, le mouvement des vagues grâce à l'écriture répétitive. On devient à moitié fou avec Donald quand il découvre que sa fille a disparu...

    Un roman court, précis, une ambiance ... un "beau" voyage

     

    En mer de Toine Heijmans

    En mer de Toine Heijmans

     L' avis de Lily.


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  • Mauvais genre de Chloé Cruchaudet

     

    Présentation : 

    Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais il se fera appeler Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme. Inspiré de faits réels, Mauvais Genre est l'étonnante histoire de Louise et de son mari travesti qui se sont aimés et déchirés dans le Paris des Années folles.

    Mon avis : 

    De jolis dessins aux contours flous et aux couleurs tirant vers le sépia qui donnent un genre doux et vieillot à l'album.

    L'histoire, inspirée d'une histoire vraie, est vraiment prenante, les personnages forts. Une belle découverte.

     

    Mauvais genre de Chloé Cruchaudet

    Dans la catégorie Gros mot : 

    Mauvais genre de Chloé Cruchaudet

     D'autres avis : Theoma

     


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  • L'assassin à la pomme verte de Christophe Carlier

     

    4ème de couverture : 

    Craig, fraîchement débarqué des États-Unis, et Elena , tout juste arrivée d’Italie. Tous deux se trouvent pour une semaine au Paradise : un palace, vrai monde en soi, où l’on croise parfois au bar d’étranges clients. Par exemple cet homme de Parme, mari volage et volubile, découvert assassiné au lendemain de leur arrivée. Entre Craig et Elena naît un sentiment obsédant, fait d’agacement et d’attirance, sous l’œil impitoyable du réceptionniste, auquel rien n’échappe. Ou presque. Dans cette envoûtante et spirituelle fiction à plusieurs voix, chacun prenant à son tour la parole, chacun observant l’autre, épiant son voisin, amour et meurtre tendent à se confondre. En émule d’Agatha Christie et de Marivaux, Christophe Carlier prouve avec maestria que l’accidentel, dans le shaker du grand hôtel, a partie liée avec l’imaginaire. Et qu’un assassin peut être aussi discret que l’homme à chapeau melon de Magritte, au visage dissimulé à jamais derrière une pomme verte.

    Mon avis : 

    J'ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman, assez court (157 pages) où les personnages racontent leur perception des événements à tour de rôle. L’écriture est fluide, sans fioriture. Le regard porté sur la France porte à sourire malgré ses vérités.

    " Les palaces forment une zone franche, où j'étais protégé par l’absurdité de mon acte, mon absence de liens avec la victime et l'incompétence proverbiale de la police française" p. 82

     

    L'avis de MHF


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