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Printemps de poètes # jour 5
Si le jour est venu dans un jet d’étendards...
Si le jour est venu dans un jet d’étendards
Le soir s’en est allé avec la proie de l’ombre
Mes frères, les humains, qui veillez sur le tard
Je n’ai connu de vous que l’amitié du pain.
Je penche mon visage à dormir sur ma main
J’entends gonfler des voix dans le gras des collines
Les piverts ont cloué des forêts de sapins
Le feu n’avait plus faim de mes arbres de verre
Une horloge battait à la tempe du temps.
Mes frères, les humains, qui veillez sur la terre
- Maraudeurs accoudés dans le verger des lampes –
Jetez-moi vos fruits d’or jusqu’au frais du matin
Couvrez-moi de vos cris, de soupe, de chaleur
Que je brave la peur, la lune et les feuillages.Luc Berimont
1915 - 1983
Poésies complètes - Pressez Universitairez d'Angers
Tags : Printemps des poètes
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Commentaires
Ce poème illustrait bien le la peur chez Amegraphique
et
il colle bien avec ce challenge ici pour les 780, regarde tout
http://delitmail.blogspot.fr/search/label/WOOL%20WAR
quel joli printemps des poèmes avec celui-là! merci