• Printemps de poètes # jour 5

    Si le jour est venu dans un jet d’étendards... 

    Si le jour est venu dans un jet d’étendards
    Le soir s’en est allé avec la proie de l’ombre
    Mes frères, les humains, qui veillez sur le tard
    Je n’ai connu de vous que l’amitié du pain.

    Je penche mon visage à dormir sur ma main
    J’entends gonfler des voix dans le gras des collines
    Les piverts ont cloué des forêts de sapins
    Le feu n’avait plus faim de mes arbres de verre
    Une horloge battait à la tempe du temps.

    Mes frères, les humains, qui veillez sur la terre
    - Maraudeurs accoudés dans le verger des lampes –
    Jetez-moi vos fruits d’or jusqu’au frais du matin
    Couvrez-moi de vos cris, de soupe, de chaleur
    Que je brave la peur, la lune et les feuillages.

    Luc Berimont

    1915 - 1983

    Poésies complètes - Pressez Universitairez d'Angers

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  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Mars 2015 à 06:47

    Ce poème illustrait bien le la peur chez Amegraphique

    et

    il colle bien avec ce challenge ici pour les 780, regarde tout

    http://delitmail.blogspot.fr/search/label/WOOL%20WAR

    quel joli printemps des poèmes avec celui-là! merci

    2
    Samedi 21 Mars 2015 à 10:13

    @ Patchcath : ho c'est vrai je n'y ai pas pensé pour l’âme graphique

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