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S'adapter de Clara Dupond-Monod
4ème de couverture : C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Un livre magnifique et lumineux.Mon avis :
Dans un village des Cévennes, un troisième enfant nait dans une famille. Contre toute attente, il semble aveugle mais il s'avère qu'il sera bien plus lourdement handicapé que ça au fil des mois. C'est la vie de cet enfant qui est raconté par les pierres de la cour, à partir de 3 points de vue, celui de l'ainé, de la cadette et du dernier.
Un sujet peu traité en littérature. Il l'est ici sobrement mais finement de plusieurs points de vue et de manière plutôt juste. J'ai eu malgré tout du mal à m'attacher à ces personnages qui ne portent pas de nom et ne sont identifié que par leur place dans la fratrie. C'est assez factuel et sans grande émotion.
J'ai, malgré tout, aimé ces façons différentes de vivre la même réalité. L'ainé aux petits soins pour cet enfant diminué, la cadette qui l'ignore et essaie de reconstruire une vie de famille malgré sa colère et le dernier qui vit en imaginant ce que devait être la vie de cet enfant qu'il n'a pas connu.
Avec MHF
Dans la catégorie VERBE (6)
200 p ( 10277 - 1756)
« Mamie Luger - Centenaire, Féministe... et serial Killeuse de Benoit PhilipponNuméro deux de David Foenkinos »
Tags : Roman LC Challenge
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Commentaires
J'ai beaucoup aimé même si effectivement le fait qu'ils n'aient pas de noms laissent une certaine distance entre eux et nous.
Mais ce sujet pas facile est vraiment très bien abordé. Il y a des passages très émouvants.
J'ai trouvé très réaliste ... mais pas si émouvant que ça.