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Printemps des poètes #8
Je ne sais sur quelle mappemonde
je ne sais sur quelle mappemonde
lire tes frontières
je n’ai plus l’habitude
des intervalles
et des repères
mes songes ont perdu
leur centre de gravité
la patrie est une herbe
qui prospère
sur les terres vagabondes
la pluie des larmes l’enracine
dans l’humus
l’exil est son engraisAlain Mabanckou (Congo), Les arbres aussi versent des larmes
Ed. L’Harmattan, 1997
Tags : poésie
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bonne journée