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Les bottes suédoises de Henning Mankell
4ème de couverture :
Fedrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n'est plus qu'une ruine fumante. Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s'interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ? Mais c'est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, sans l'apparition d'une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale. Tandis que l'hiver prend possession de l'archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu'à l'inimaginable dénouement. Après l'immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d'un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l'ombre grandissante de la mort - mais aussi la soif d'amour et le désir -, d'un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie. Tel est l'ultime roman de Henning Mankell : une oeuvre d'une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.
Mon avis :
Comme elle a été poignante cette lecture ! D'abord par le plaisir de retrouver notre héros Fédrik isolé sur son ile et vieillissant, toujours attachant, mais surtout par toutes ces réflexions sur la vieillesse, la décrépitude du corps, les questionnements sur l'avenir mais aussi le bilan sur le passé.
"Le vieillissement était une chape de brume qui approchait en silence"
"Vieillir ces s'aventurer sur une glace de moins en moins solide"
"Vieillir c'était perdre un peu d'énergie chaque jour qui passait, jusqu'au moment où elle serait épuisée"
Tout cela amplifié par la catastrophe qu'est l'incendie de sa maison... Comment rebondir ? Que faire quand on arrive en fin de vie ? Comment se projeter ...
"Les êtres humains ont, eux aussi, des poutres qui les font tenir, et qui event se briser"
Mais toujours au fond du coeur cette envie de rencontrer et d'aimer, l'espoir d'une aventure avec la jeune journaliste, le retour de sa fille et tout ce que cela entraine de découvertes et de surprises.
Pour finir en fond d'histoire, comme un alibi, l'enquête pour comprendre comment la maison a pris feu.
Ce qui m'a particulièrement touchée c'est de savoir qu'Hennin Mankell est mort alors que je lis ces lignes et j'y perçois comme un écho de réflexions bien personnelles.
"J'ai peur de nourrir au fond de moi, une sorte de ressentiment désespéré vis à vis de ceux qui vont continuer de vivre alors que je serai mort. Cette impulsion m'embarrasse autant qu'elle m'effraie"
"Je me demande si les autres ressentent la même chose que moi"
L'avis d'Aifelle
Dans la catégorie OBJET
Couverture à dominante de jaune
traduit du suédois
Tags : Roman Challenges
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Commentaires
Je le lirai, c'est sûr, j'ai adoré Les chaussures italiennes.
Vas y les yeux fermés... enfin je me comprends !