-
Le monde à tes pieds de Nadar
Présentation :
Chronique de l'Espagne contemporaine en trois chapitres, "Le Monde à tes pieds" se penche sur le malaise de trois existences. Celle de Carlos ingénieur surdiplômé contraint d'émigrer en Estonie au détriment de son couple, de David chômeur depuis 4 ans et dont la seule opportunité financière devient une femme mûre en mal d'amour et de Sara promise à un brillant avenir mais finalement devenue une démarcheuse téléphonique aux ressources insuffisantes...
Ils ne se connaissent pas mais partagent le même mal-être, les mêmes ressentiments, les mêmes vies éclaboussées par l'échec. Chacun se bat à sa façon contre une société en pleine crise économique où joindre les deux bouts passe avant la recherche du bonheur personnel.
Incarnations d'une génération sacrifiée à qui l'on a fait miroiter un futur radieux, Carlos, David, Sara et tous les autres cherchent leur place et cet avenir fait d'opulence et de joie qu'on leur avait promis. Un triptyque chargé d'intensité et d'émotions qui dessine le portrait lucide d'un mal-être social.
Mon avis :
Trois chapitres pour trois histoires totalement indépendantes mais qui traitent du même sujet : l'échec, le mal être, les fins de mois difficile, la désillusion.
J'ai d'abord aimé le format paysage de cette BD puis ces personnages qui sont tous attachants dans leur malheur et dans leur fatalisme. On ressent la même peine à lire ces histoires bien ancrées dans le réel, un pue trop peut être et qui peuvent nous rappeler un ami, une connaissance ou nous même à une période de notre vie.
Trois histoires différentes mais en même temps similaires et trois personnages qui abordent la vie d'une différente manière : l'expatriation, la colère ou l'abnégation de soi.
Une BD choisie au hasard dans les réayon de ma bibliothèque, pas très gaie mais que j'ai malgré tout bien appréciée.
dans la catégorie PARTIE DU CORPS (7)
220 p (15114 - 508)
Tags : BD challenges
-
Commentaires
Etonnant ce format, pas pratique dans une bibliothèque ;-)
On reconnait l'oeil de la professionnelle, je n'avais pas du tout pensé à ça.