Martin, haut fonctionnaire irlandais d'une cinquantaine d'années, rattaché à un ministère en bout de course, se retrouve, le temps d'un voyage officiel en Chine, seul dans sa luxueuse chambre d'hôtel. Accablé par une existence terne, entre une épouse avec qui il ne partage plus aucune intimité, et trois filles qui sont déjà absorbées par leur vie d'adultes, il décide de s'offrir un massage durant son séjour. Le jeune femme chinoise qui vient le masser ne parle pas sa langue et ne partage rien de sa vie : mère célibataire, elle peine à joindre les deux bouts, mais ce qu'elle lui procure est autrement précieux : le plaisir d'être touché, la sensation d'être désiré. Une complicité naît entre eux, que rompt la proposition de la jeune femme de monnayer ses charmes. Martin va-t-il céder à cet appel qui le trouble ? En l'espace d'une nuit, l'écriture dense et acérée de Dermot Bolger, d'une grande sensibilité, condense la vie d'un homme, ses convenances, ses incertitudes et son trouble. Dans une interrogation existentielle semblable à celle que traverse l'Irlande, Martin aura au moins retrouvé un peu de ce qu'il est.
Un homme seul dans une ville étrangère fait le bilan de sa vie : son métier, son mariage, sa fille en même temps qu'il reprend contact avec son corps lors d'un massage.
Un roman sur la solitude, les illusions, les questionnements comme souvent dans les romans de Dermot Bolger. L'écriture est un peu brouillonne comme le flux des pensées sans queue ni tête parfois avec de beaux passages sur les sensations éprouvées lors d'un massage. L'ambiance est un peu triste surtout lorsque les 2 solitudes, celle du narrateur et de la massage se font face sans vraiment se comprendre.
traduit de l'anglais (Irlande)