Depuis la mort de son mari, Celia tient le monde à distance. Propriétaire d’un immeuble à Brooklyn, elle a choisi ses locataires pour leur discrétion.
Puis il y a l’arrivée de Hope, une belle femme un peu perdue, fuyant un mari infidèle. Lorsque Hope entame une liaison dangereuse et qu’un de ses locataires disparaît soudainement, Celia voit ses murs vaciller. L’équilibre précaire qu’elle était parvenue à construire vole en éclats et l’oblige à sortir d’elle-même.
Amy Grace Loyd ausculte le bruit des autres à travers les murs d’un brownstone et guette les désordres, les désirs de ce petit monde. Une exploration sans tabou du deuil, du sexe et des petits arrangements avec la vie dans un New York voluptueux et brûlant.
Depuis la mort de son mari Célia vit recluse dans son appartement à écouter les bruits de ces locataires de voisins. L'arrivée de Hope qui va sous loué l'appartement de George, situé juste au dessus de celui de Célia va boulversé sa vie.
C'est un début bien morose que nous offre l'auteur en décrivant la vie bien vide de Célia à l'écoute des bruits qui l'entourent, elle vit au travers de ses voisins, crée une distance et s'enferme entre les 4 murs de son appartement.
Rapidement George, son voisin du dessus décide de partir en voyage et lui demande la permission de sous louer son appartement pendant son absence, il lui présente Hope et l'impose quasiment à Célia.
Hope, de manière plus ou moins violente, va faire sortir Célia de son trou et lui redonner gout à la vie et c'est tant mieux, même si certains passages sont difficiles le ciel s'éclaire un peu et la vie, la vraie reprend peu à peu dans cet immeuble.
C'est une histoire où tous les sens sont mis en éveil, d'abord l'ouïe, puis l'odorat, auquel Celia est aussi sensible puis peu à peu la vue s'éclaire et les couleurs arrivent, puis le contact se fait et le toucher reprend sa place pour finir par un partage de plats pendant lequel le gout se prend ses droits.
C'est un joli roman, pas très gai mais plein d'espoir, sur le deuil, la solidarité, les névroses de notre monde. L'écriture est précise et fluide.
251 / 1000p mars 2020
Dans la catégorie SON (3)