Une nuit de novembre, Jean-Baptiste Clamence, traversant un pont de la Seine, entend le cri d'une femme qu'il vient de croiser, celle-ci s’est jetée dans la Seine et se noie. Il ne fait rien pour la sauver. Le mur des certitudes d’une vie riche et brillante se lézarde. Jean-Baptiste Clamence sombre. Après maintes expériences pour tenter d’oublier cette funeste rencontre, ce cri déchirant, il se retire dans un bar à matelots d'Amsterdam où il devient juge-pénitent.
Ce monologue de 170 pages consacre la rupture d'Albert Camus avec Jean Paul Sartre. Il tourne le dos à l’existentialisme, au petit groupe parisien d’intellectuels de gauche. Sartre n’aura cesse de mots vengeurs à son encontre au grand dam d’Albert Camus.
Un long monologue lu d'une voix agréable (heureusement) sinon vous m'auriez vue sombrer avec les propos du narrateur.
Un personnage un peu insupportable, imbu de sa personne dont le monde tourne autour de son nombril, qui a raison sur tout, détient la vérité et traite les autres et en particulier les femmes comme des objets.
Heureusement aussi l'écriture est belle, précise sur les sentiments, les sensations fluide et juste.
Un roman dont je sors en demi teinte : enthousiasmé par le style mais agacée par le personnage.