Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'"à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige". Ses fautes n'impliquent "ni violence, ni arme, ni cadavre". Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre...
Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, "entre paillettes et galères". Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.
Cassandra Darke est une vieille femme (pour ne pas dire vieille peau) aigrie égoïste. Elle vit dans le confort d'une maison bien trop grande pour elle avec son chien. Alors qu'elle est accusée d'avoir arnaqué des collectionneurs dans la galerie dont elle a pris les rênes quand son ex mari est tombé malade, elle héberge presque contre son gré sa nièce elle aussi prise dans une histoire dont elles vont payé toute les 2 les conséquences.
J'aime bien ce personnage de Cassandra Darke, pour son horrible caractère, son "inamabilité", elle me fait penser à "Tatie Danièle" pour ceux qui auraient vu le film. Son visage rond et renfrogné tout au long de la BD ne donne pas envie de s'y frotter. Nicky et les autres personnages sont plus classiques et dans l'air du temps .
Mélangeant roman et illustration assez sombre, l'histoire est un peu plus dense que dans les BD classiques. C'est une histoire qui pourrait être portée à l'écran.
dans la catégorie PRENOM (8)
96 p (18362 - 210)