• Printemps des poètes #12

    Celui qui entre par hasard 

    Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
    Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
    Que chaque nœud du bois renferme davantage
    De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt
    II suffit qu'une lampe pose son cou de femme
    A la tombée du soir contre un angle verni
    Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
    Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
    Car tel est le bonheur de cette solitude
    Qu'une caresse toute plate de la main
    Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
    La légèreté d'un arbre dans le matin.
     

     

    René-Guy CADOU

    « 5000 kilomètres par seconde de Manuele FiorSe lever à nouveau de bonne heure de »

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Mars 2016 à 06:34
    Aifelle

    Un poète que j'aime beaucoup et le poème d'aujourd'hui ne fait pas exception à la règle wink2

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