• L’amour qui n’est pas un mot

    Louis Aragon

    Ma vie en vérité commence
    Le jour que je t’ai rencontrée
    Toi dont les bras ont su barrer
    Sa route atroce à ma démence
    Et qui m’as montré la contrée
    Que la bonté seule ensemence

    Tu vins au cœur du désarroi
    Pour chasser les mauvaises fièvres
    Et j’ai flambé comme un genièvre
    À la Noël entre tes doigts
    Je suis né vraiment de ta lèvre
    Ma vie est à partir de toi

    Louis Aragon,
     Le roman inachevé. 
    Ainsi s'achète cette quinzaine poétique, 
    J'espère que vous avez pris autant de plaisir que moi dans ces partages.
    A l'année prochaine (espérons)

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  • Coplas

    Admire l’étonnante chose : 
    mon ombre posée sur le mur
    et à la fenêtre la lune !

    José Bergamín, « Coplas »,
    Traduction de L.-F. Delisse,
    2003.

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  • Chants des saisons

    Les poissons des rivières et des lacs,
    N’envions pas leurs jeux
    Après le retour du pêcheur
    C’est le héron qui les guette
    Toute la sainte journée, ils plongent et émergent
    Ils n’ont point d’heures oisives

    Li Jōng-bo,  Les Belles Lettres, 2009.

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  • Que vas-tu peindre ami ?…

    Que vas-tu peindre ami ? L’invisible.
    Que vas-tu dire ami ? L’indicible
    Monsieur car mes yeux sont dans ma tête.
    N’ayez pas peur, c’est un Poète.

    Pierre Albert-Birot, 1876-1967.

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  • Corps rassemblé

    Un désir
    à nouveau
    enfle
    éprouve le motif
    éclats de solitude
    mesurent
    le marbre de 
    chaque corps
    afin que se 
    rompe la lisière
    du pourpre
    absorbant les
    paysages.

    Esther Tellermann, 
     2020.

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