• La belle image de Arnaud Rikner

     

    4ème de couverture : 

    Ce livre est né d'une révolte. Un homme vient de sortir de prison, un autre tente de l'aider à reprendre pied dans la vie sociale. Ils s'échangent des lettres. Le condamné raconte les chemins qui l'ont mené derrière les barreaux. Il dit surtout qu'on n'en sort pas, que l'acte qu'il a commis l'a fait entrer dans une prison plus vaste, qui l'efface de la société. Qu'est-ce qui, dans son histoire dramatique, attire l'autre ? En quoi correspondent-ils ? Ce nouveau roman d'Arnaud Rykner s'inspire de la correspondance que l'auteur a menée avec un homme. La belle image ne se veut pas un roman social sur la prison ou la double peine, qui marque souvent définitivement du fer de l'exclusion un homme condamné. Il ne veut pas donner de leçon. Avec Arnaud Rykner, on s'interroge sur la condition de chacun, notre part de liberté et d'enfermement ainsi que sur notre rapport aux passions. Comme dans Le Wagon, son précédent roman, Arnaud Rykner joue du réel et de la fiction avec la force de son écriture dépouillée.

    Mon avis : 

    Un roman sous forme épistolaire qui tourne autour de la liberté, de la condamnation par la justice ou la société. Un livre où les 2 protagonistes se font écho et vivent différemment l’enfermement, pas le même vécu mais une grande similitude dans le ressenti, d'où une compréhension mutuelle.

    L’écriture sèche et rythmée de Rykner, tout comme dans "le wagon", ajoute une profondeur, un poids aux propos tenus.

    Un roman qui se lit d'une traite.

    La belle image de Arnaud Rikner

     

    Un mois = une illustration : une ou des mains 

    La belle image de Arnaud Rikner

    La belle image de Arnaud Rikner

     


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  • Un hiver à Paris de Jean Philippe Blondel

     

    4ème de couverture : 

    Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade.
    On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d'une remontée mais à quel prix ; l'attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l'amertume derrière la joie.
    Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l'auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes.

    Mon avis : 

    Vraiment un bon moment de lecture, très réaliste, très juste, dans une écriture fluide et agréable. On s'attache au personnage du narrateur, jeune provincial largué dans un lycée assez bourgeois de Paris... la solitude, le temps d'adaptation, la difficulté de s'intégrer, la rigueur des classes prépa et l'exigence des professeurs tout y est. Puis tout bascule pour le meilleur ? 

    J'ai retrouvé Jean Philippe Blondel avec plaisir et préféré "cet hiver à Paris" moins difficile que "Et rester vivant"

    LC avec Enna

    Dans la catégorie LIEU

     

    Un hiver à Paris de Jean Philippe Blondel


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  • Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin Lugand

     

    4ème de couverture : 

    " Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. " Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule. Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper...

    " Poignante, cette histoire de résilience se trouve servie par des phrases courtes, beaucoup de dialogues, et une écriture légère dans laquelle se glissent même quelques notes d'humour. " Catherine Balle – Le Parisien / Aujourd'hui en France

    Mon avis : 

    J'aurai pu me laisser prendre, m'attacher à Diane, compatir à sa douleur mais elle m'a agacée avec ses cigarettes. Rien ne m'a paru réel dans ce roman ni les sentiments, ni les événements, ni les personnages, ni même les touches d'humour

    Le style d'écriture est pourtant assez dynamique, les phrases courtes donnent du rythme mis à part les paysages irlandais, tout m'a semblé trop lisse. 

    J'ai eu l'impression d'avoir lu cette histoire 100 fois.

     

    Tic tac ... PAL -1

    Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin Lugand

     


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  • Meursault contre enquête de Kamel Daoud

     

    4ème de couverture :

    Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom au mort et donne chair à cette figure niée de la littérature : l'Arabe. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.

    Mon avis : 

    Quel étrange roman déstabilisant par le fait d'être pris à témoin et tutoyer par l'auteur. La référence à l'Etranger de Camus est tout à fait clair sans pour autant être clairement citer. 

    On se retrouve dans la tête du narrateur qui rumine cette histoire depuis plus de 50 ans. J'ai eu du mal avec ce livre du mal à entrer dedans, du mal à comprendre ce que l'auteur voulait vraiment nous dire. Je n'ai donc pas l'enthousiasme de Jérome ou de Nath

    Un mois = une illustration : un homme sur le couverture

    Meursault contre enquête de Kamel Daoud

     

     

    27/50

    Un livre qui a remporté un prix littéraire : 

    Prix des cinq continents de la Francophonie 2014

    et Prix François Mauriac 2014

     

    Meursault contre enquête de Kamel Daoud


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  • Haut et court de Philippe Cohen Grillet

    4ème de couverture : 

    Mon Dieu, un suicide familial, cela s'apprête comme un pique-nique, se peaufine comme un départ en vacances, on veille à tout, pratique et minutieux : aux cordes tout d'abord (solides, bien coulantes du noeud, montagnardes), à la lettre d'adieux, aux chaises Henri II que l'on repoussera, sèchement, du talon. Maintenant que la chose est faite, les corps découverts par les voisins, les papiers de presse (fautifs) sortis, il est temps de revenir à notre histoire, à nous, gens réputés ordinaires, que la mort a saisis pas à pas, puis vidés cul sec. Et c'est moi, le fils, qui conte l'histoire. Une histoire d'une «banalité rassurante» où tout se joue entre l'hypermarché où je végète en rêvant de Caroline et de sa Banque alimentaire, mon père et son usine, ma soeur peste et son auto-école, ma mère et son four et son foyer. Une histoire d'une linéarité à ce point morne que les doctes gendarmes, avec la voisine, la mère Bin, pataugent dans leur enquête, furètent, tâtonnent. Car tout est là : comment identifier le mal sourd, l'acide lent, qui ronge et délite, comment reconstituer la lente avancée de la mort. L'angoisse ne laisse pas d'empreinte, la nausée, des marques au sol. Avec un sens fort de l'humour noir, virtuose en cocasserie macabre, Cohen-Grillet romance ce fait divers tout ce qu'il y a d'authentique et invente une comédie noire grinçante comme une porte de cimetière. Ne riez pas, c'est arrivé près de chez vous !

    Mon avis : 

     L'entrée dans le roman a été un peu laborieuse à cause du style à la limite du langage parlé, ce qui donne un coté plus que léger à la lecture et donc peu passionnant. Puis je me suis attaché au narrateur qui raconte un peu sa vie pour nous faire comprendre pourquoi toute sa famille et lui même en est arrivée à se pendre. 

    Un milieu social moyen, une ville de province un peu défavorisée, pas vraiment de but ni d'avenir, les enfants pourtant en âge de quitter le foyer y vivent encore dans ce pavillon qui les a vu grandir puis mourir. L'inspecteur Benoit essaie de comprendre, comme nous. 

    Un livre plutôt morose mais avec des touches d'humour, des personnages bien vus de manière général et un final surprenant, de mieux en mieux au fil de la lecture. 

    Dans la catégorie TAILLE

    Haut et court de Philippe Cohen Grillet

    lettre C

    Haut et court de Philippe Cohen Grillet


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