• Le club des vieux garçons de Louis- Henri de la Rochefoucauld

    4ème de couverture :

    Les vieux garçons ont mauvaise presse. Ils sont vus comme des bons à rien, des vieilles pantoufles bonnes pour la poubelle. Quel fâcheux contresens. Par leur décalage, leurs marottes, leur refus du couple et souvent du travail, ne seraient-ils pas plutôt d’authentiques insoumis ? Les derniers vrais punks ?
    François de Rupignac est du bois dont on fait les célibataires endurcis. Étudiant, il lance le Club des vieux garçons, société secrète à l’humour british dont les membres deviennent peu à peu des activistes bizutant banquiers gloutons, artistes prétentieux et autres coquins du monde moderne. Le roman raconte les coups fourrés de ces frondeurs nonchalants.
    Jusqu’à ce que leur désinvolture cède le pas à une certaine inquiétude. Car le vieux garçon peut-il vraiment être l’avenir de l’homme ?

    Mon avis

    Un roman totalement décalé et assez drôle (même si j'y ai trouvé quelques longueurs) l'écriture est fluide mais d'une grand richesse. Les propos tenus portent un discours sans langue de bois sur notre société et nous y fait jeté un regard décalé et parfois dérangeant. 

    Il nous me fait découvrir un monde à milles lieux de mon quotidien, les personnages sont bien trempés sans caricature. 

    L'auteur aurait pu s'essouffler et tourné en rond mais il a su rebondir pour offrir une beau final et nous laisser fermer ce livre le sourire au lèvres.

    Merci à Le club des vieux garçons de Louis- Henri de la Rochefoucauld

     et aux éditions  Le club des vieux garçons de Louis- Henri de la Rochefoucauld

     

    Dans la catégorie FAMILLE

    Le club des vieux garçons de Louis- Henri de la Rochefoucauld


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  • Le fait du prince de Amélie Nothomb

    4ème de couverture

    Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate. A. N.

    Mon avis

    Alors que le début est prometteur, avec le narrateur qui prend d'abord le nom puis la place d'un autre. Il s'installe dans sa maison, avec sa femme, apprécie son confort ... ok et après ???

    Un roman qui se lit vite comme d'habitude, l'écriture est fluide et précise mais on se retrouve un peu comme le personnage principal bloqué dans son rôle et nous dans notre lecture.

    Le fait du prince de Amélie Nothomb

    dans la catégorie PERSONNE CELEBRE

    Le fait du prince de Amélie Nothomb

    d'un auteur BELGE

    Le fait du prince de Amélie Nothomb


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  • 911 de Shannon Bruke

    4ème de couverture

    Lorsqu'il devient ambulancier dans l'un des quartiers les plus difficiles de New York, Ollie Cross est loin d'imaginer qu'il vient d'entrer dans un monde fait d'horreur, de folie et de mort. Scènes de crime, blessures par balles, crises de manque, violences et détresses, le combat est permanent, l'enfer quotidien. Alors que tous ses collègues semblent au mieux résignés, au pire cyniques face à cette misère omniprésente, Ollie commet une erreur fatale : succomber à l'empathie, à la compassion, faire preuve d'humanité dans un univers inhumain et essayer, dans la mesure de ses moyens, d'aider les victimes auxquelles il a affaire. C'est le début d'une spirale infernale qui le conduira à un geste aux conséquences tragiques.

    Mon avis

    Nous voilà dès les premières pages coéquipier de Cross, ambulancier débutant. Avec lui nous découvrons la misère du monde, les interventions où rien ne nous est épargnés, nous partageons ses humeurs, les humiliations des collègues, les difficultés d'intégration, les doutes ou les espoirs, l'envie profonde de bien faire, de s'améliorer et d'améliorer le monde, d'apporter un peu d'humanité. 

    Entre vie amoureuse bancale, préparation des examens pour entrer en médecine et horaires de travail, la vie de Ollie est tellement chargée qu'il s'isole, ne vit plus que pour son travail, prenant et déstabilisant. 

    Les interventions se succèdent à un rythme soutenu et les paragraphes s'enchainent aussi rapidement, quelques détails sur les collègues, l'ambiance et ce fait divers qui réapparait en fil conducteur tout au long du roman.

    On sent tout de suite que l'auteur sait de quoi il parle tellement les scènes sont criantes de vérité parfois à la limite du soutenable.

    C'est fort et prenant et les pages défilent à un rythme aussi soutenu que les interventions. 

    Sélection du prix roman 911 de Shannon Bruke


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  • Les brasseurs de la ville de Evains Wêche

    4ème de couverture

    Port-au-Prince. Une famille négocie sa survie au jour le jour. Il est maîtrepelle sur un chantier, portefaix au dos labouré par des sacs de farine ; elle est marchande ambulante de serviettes, repasseuse chez les messieurs célibataires du quartier, n'hésitant à se donner à eux car sinon " la chaudière ne monterait pas le feu ". Cinq enfants. Leur fille aînée, Babette, adolescente, est leur seul espoir : elle a son brevet, leur offrira un gendre riche car elle est belle, " longues jambes, un large bassin qui donne de l'ampleur à ses fesses rondes et hautes ". Sa mère la rêve en Shakira.

    Un certain M. Erickson se présente un jour, bien plus âgé qu'elle, très riche. Et surtout généreux pour la famille qu'il installe dans une confortable maison. Cet homme mystérieux pourvoit à tout. Mais pourquoi métamorphoset-il Babette en blonde dont " les cheveux se secouent et ne perdent pas leur pli ", au point que le quartier la nomme dorénavant la Barbie d'Erickson ? Sa mère constate, désolée : " ma fille n'est plus ma fille ". Qui est-il réellement, ce personnage louche aux trois maîtresses, vivant dans une luxueuse maison barricadée, entouré de gardes du corps ? En " putanisant " Babette, ses parents semblent s'être engagés sur une voie aux multiples périls, dont ils pressentent avec effroi qu'elle est sans retour.

    Dans Les brasseurs de la ville, épopée à travers les quartiers pauvres de Port-au-Prince, du matin au soir, chacun des multiples personnages invente ses propres pas pour danser avec sa croix. Evains Wêche signe un talentueux premier roman qui met en lumière la lutte du peuple contre la déchéance et la mort, un peuple qui brasse la ville entre les bruits et les fureurs où s'entremêlent des histoires de courage, d'amour et de folie.

    Mon avis

    "La vie s'acharne sur nous ? Eh bien, ripostons, les yeux secs. Etonnons nous de voir puissants nos bras, nous battant, forgeons nous meilleurs qu'hier dès aujourd'hui."

    Un roman d'ambiance où malgré la pauvreté, le manque d'éducation, les remarques ou les regards désobligeants, les narrateurs se battent au quotidien  pour subvenir au besoin de la famille.

    Ils font ce qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont et qui sont bien loin de ceux que nous avons ici entre petits boulots et prostitutions, il y a l'amour plus fort que tout, l'amour du conjoint que l'on aime malgré tout et surtout l'amour filial.

    Un livre que j'ai trouvé beau, fort, prenant, pur sans jugement, avec des non dits non pesants et qui finissent ps être rélévés. Un roman d'ambiance.

    Un livre à 2 voix, celles des 2 parents qui ne sont pas toujours d'accord qui nous racontent un peu leur vie, leur ressenti et qui avancent pour le meilleur et pour le pire.

    Les brasseurs de la ville de Evains Wêche

    dans la catégorie LIEU

    Les brasseurs de la ville de Evains Wêche

     

    Les brasseurs de la ville de Evains Wêche

    Les brasseurs de la ville de Evains Wêche


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  • L'autre qu'on adorait de Catherine Cusset

    4ème de couverture

    "Quand tu penses à ce qui t'arrive, tu as l'impression de te retrouver en plein David Lynch. Blue Velvet, Twin Peaks. Une ville universitaire, le cadavre d'un garçon de vingt ans, la drogue, la police, une ravissante étudiante, une histoire d'amour entre elle et son professeur deux fois plus âgé : il y a toute la matière pour un scénario formidable. Ce n'est pas un film. C'est ta vie".

    L'autre qu'on adorait fait revivre Thomas, un homme d'une vitalité exubérante qui fut l'amant, puis le proche ami de la narratrice, et qui s'est suicidé à trente-neuf ans aux Etats-Unis.

    Ce douzième roman de Catherine Cusset, où l'on retrouve l'intensité psychologique, le style serré et le rythme rapide qui ont fait le succès du Problème avec Jane, de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, déroule avec une rare empathie la mécanique implacable d'une descente aux enfers.

    Mon avis

    Nous voilà pris dans le tourbillon de la vie de Thomas, une vie qui pourrait nous faire rêver : foisonnante de rencontres, de voyages, de découvertes, d'échanges. Et puis progressivement on se rend compte que ça n'avance plus, que ça trouve en rond, que rien ne fonctionne, ne réussit. Et pourtant Thomas est charmant, intelligent, ambitieux, peut être pas complètement adapté à la culture américaine il fera quelques gaffes, qui peu à peu lui couteront.

    Les allers retours entre l'Europe et les US finissent pas faitigués Thomas et nous un peu aussi. Au final cette vie est riche mais rébarbative, et cette routine, ces évènements qui se répètent sans cesse nous font entré dans la vie d'un bipolaire, ces moments d'euphorie puis de déprime. 

    Catherine Cusset arrive merveilleusement à nous faire prendre la place de Thomas, et comme lui nous sommes alternativement enjoué et désespéré, parfois à la limite de l'agacement.

    Même si la construction est un peu la même que celle de "Chanson douce" (le premier chapitre nous annonce comme ça finira) j'ai préféré ce roman moins nombriliste et au final plus gai.

    L'autre qu'on adorait de Catherine Cusset

    dans la catégorie GROS MOT

    L'autre qu'on adorait de Catherine Cusset

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