• Monsieur Désire de Hubert

    Présentation : 

    Dans l'Angleterre victorienne, Lisbeth, une domestique plutôt discrète, vient d'entrer au service d'Édouard, un noble irritant de suffisance, provocateur et blasé. Habitué à choquer son entourage par le récit de ses frasques, ce jeune dandy découvre en sa nouvelle servante quelqu'un de moins docile et impressionnable qu'il ne le croyait. Face à ses piques, celle-ci reste imperturbable, ne répondant que par un regard empreint de compassion sincère. Entre les deux, malgré leurs disparités sociales, une étrange complicité va naître au gré de joutes verbales plus ou moins intenses. De servante, Lisbeth va devenir confidente. Non sans éveiller quelques jalousies chez les autres domestiques...

    Avec Monsieur désire ?, Hubert signe un ouvrage aux dialogues brillants, aussi fins et élégants que d'une acuité impitoyable, où les rapports dominant-dominé entre les deux personnages principaux changent subtilement d'équilibre. Un récit « so British » entre les romans d'Oscar Wilde pour la plume enlevée et la série Downton Abbey pour la mise en scène des rapports de classes entre maîtres et servants illustré avec finesse et grâce par la talentueuse Virginie Augustin qui signe son entrée au catalogue Glénat.

    En fin d'ouvrage, un appendice rédigé par Hubert revient en détail sur le contexte historique et social développé dans l'album, illustré de gravures d'époque et de dessins inédits.

    Mon avis :   

    Edouard noble solitaire, arrogant et libertin habitué à être écouté et admiré de tous, trouve résistance auprès de l'une de ses domestiques. Intrigué par son attitude détachée, il va en faire sa confidente, ce qui n'est pas très bien vu par les convenances. 

    Une BD qui nous transporte dans l'époque victorienne tant par les décors que par les propos ou manières de vivre, où chacun doit garder sa place et surtout son rang. 

    Les illustrations sont fines et précises, les propos travaillés. 

    C'est une lecture à la fois agréable en enrichissante.

    En fin d'ouvrage, un rappel historique et complet apporte un éclairage complémentaire sur cette époque

    Monsieur Désire de Hubert   Monsieur Désire de Hubert

    Monsieur Désire de Hubert 128 pages / 1000

    Monsieur Désire de Hubert


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  • Filles des oiseaux de Florence

    Présentation

    Honfleur, au pensionnat des Oiseaux, un établissement pour jeunes filles tenu par des soeurs chanoinesses de saint Augustin, dans les années soixante. Marie-Colombe et Thérèse ont 13 ans. L'une vient d'une famille très aisée vivant à Neuilly ; l'autre, d'une famille du coin, dans laquelle on est paysans depuis des générations. Les deux jeunes filles deviennent inséparables et font les 400 coups dans le vénérable pensionnat. Une amitié à toute épreuve dans la France des sixties.  

    Mon avis : 

    Nous suivons les aventures de Marie-Colombe et Thérèse dans le pensionnat des oiseaux. Deux amies qui se trouvent pourtant issu de milieux bien différents amis qui font s'entendre comme larrons en foire. 

    Les dessins sont dans la styles de Bretecher, fluides et pas très fins mais dynamique. Les aventures bien vivantes et rythmées, on ne s'ennuie pas une minute. Je pense que ceux qui ont vécu le pensionnat chez les bonnes soeurs à cette époque s'y reconnaitront. 

    Pour ma part je me suis amusée avec cette lecture et c'est déjà pas mal. 

    L'avis de MHF

    Filles des oiseaux de Florence Cestac 75 p /1000

    dans la catégorie ANIMAL

    Filles des oiseaux de Florence Cestac

    Filles des oiseaux de Florence Cestac


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  • Le premier homme d'Albert Camus  par Hubert

    Présentation :

     « En somme, je vais parler de ceux que j'aimais », écrit Albert Camus dans une note pour l'œuvre à laquelle il travaillait au moment de sa mort. Il y avait jeté les bases de ce que serait son récit de l'enfance : une odyssée temporelle et émotionnelle à travers ses souvenirs, un récit qui, sous couvert de fiction, revêt un caractère autobiographique exceptionnel. À la recherche de ses origines, il y évoque avec une singulière tendresse son univers familial, le rôle des femmes, celui de l'école, la découverte du monde extérieur... En filigrane, on découvre les racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité, la genèse de sa pensée, les raisons de son engagement.

    Mon avis : 

    Comme dans "l'étranger " déjà adapté par Jaques Ferrandez on retrouve la luminosité de l'Algérie, les ambiances, les rues ... 

    On sent au fil des pages les mots jetés sur le papier de ce roman inachevé tout en en imaginant la profondeur s'il était arrivé à son terme. 

    On y retrouve les sujets déjà abordés dans les différents romans de Camus : l'amour pour sa mère, le poids de sa grand mère, l'éducation, les guerres, l'intolérance des hommes, la quête des origines...

    Cette BD est une belle approche pour aller plus loin avec le roman de Camus. 

    Dans la catégorie ADJECTIF

    Le premier homme d'Albert Camus par Jaques Ferrandez

    Le premier homme d'Albert Camus par Jaques Ferrandez 184 pages /1000

    Le premier homme d'Albert Camus par Jaques Ferrandez

     

     


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  • A boire et à manger - Tome 3 : du pain sur la planche de Guillaume Long

    Présentation

    Comment faire du poireau le héros de l'apéro ? Quel mystère recèle la fabrication du cidre normand ? Où déguster un homard en toute simplicité ? Comment poussent les noix de cajou ? Peut-on sauver la quenelle des préjugés universels ? Comment préparer le vrai gratin dauphinois ? Et le taboulé libanais ?

    Mon avis

    Me voilà au 3ème tome de la série et mon avis ne change pas : j'ai retrouvé les astuces et les recettes je suis un peu mins interessée par les "reportages" voyage à Madrid ou visite de la cidrerie. J'ai beaucoup ri sur le sketch des noix de cajou ... 

    Le trait est toujours nerveux et sans grande précision mais ce n'est pas ce que je cherche à travers ce genre de BD. 

    dans la catégorie OBJET

    A boire et à manger - Tome 3 : du pain sur la planche de Guillaume Long

    A boire et à manger - Tome 3 : du pain sur la planche de Guillaume Long


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  • Mazzeru de Jules Stromboni

    Présentation :

     En Corse, on nomme mazzeru l'homme ou la femme qui part chasser dans son sommeil, l'arme à la main. De ses songes, il rapporte une prédiction. Dans la gueule de la bête qu'il a tuée ou blessée, la mazzera ou le mazzeru reconnaît une personne de son entourage qui subira le même sort dans l'année. Victimes de leur don, les mazzeri annoncent malgré eux un évènement funeste contre lequel il est déconseillé d'agir...

    Mon avis

    C'est la couverture qui a attirée mon oeil quand je suis passée devant cette BD en exposition à la bibliothèque. 

    Ce trait à la fois précis et un peu flou, tout en noir et blanc pour surajouter au mystérieux des personnages et à la légende du Mazzeru. La mise en page est aléatoire entre cases classiques et alignement plus originaux, certaines illustrations sont aussi en pleine page avec quelques couleurs. 

    Pas de bulles ni de dialogues, tout est dit dans les illustrations et quelques paragraphes d'une grande poésie donnent des pistes. 

    Tout cet ensemble est assez déstabilisant tant dans ce que cela raconte que dans les dessins. Une BD objet d'art que l'on a envie d'exposer, de savourer au compte goutte pour s'en imprégner et mieux la comprendre. 

    Mazzeru de Jules Stromboni

    Dans la catégorie METIER

    Mazzeru de Jules Stromboni

    Mazzeru de Jules Stromboni

    Mazzeru de Jules Stromboni

     


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