Présentation :

Josée a épousé Alan, un peintre américain, qu'elle croyait "bien tranquille". Mais l'oisiveté cède le pas à la manipulation mentale, quand Alan laisse dériver ses fantasmes jusqu'à l'aveuglement, et que la jalousie devient le filtre de son amour. Épuisée et amère, Josée fuit la Floride pour retrouver Paris et son ancienne liberté. Elle est en proie à des sentiments contraires, où l'attachement et la lassitude tiennent la première place. Ce roman de Françoise Sagan oscille entre le ton désinvolte qui a fait son succès, et l'épaisseur de personnages hésitants, la lecture de ce texte rend perceptible toutes les micro-modulations de ces sentiments amoureux.

Mon avis : 

Josée et Alan sont mariés depuis quelques années. Lassée de vivre dans cette prison dorée où amour et oisiveté finissent par tuer les sentiments, Josée décide d'aller prendre l'air à Paris, revivre quelques moments de liberté et retrouver quelques amis/amants. C'est sans compter sur la jalousie d'Alan qui va la rejoindre un peu trop rapidement. 

C'est un peu toujours le même thème qu'aborde Françoise Sagan, une jeunesse dorée qui est bien handicapée quand il s'agit de vivre simplement les relations amoureuses ou amicales. Ce texte ne déroge pas ! Un "je t'aime, je te fuis, tu me fuis je te cherche" qui n'en finit pas, de jeux de séductions en manipulations. J'ai eu l'impression de tourner en rond avec les personnages, un peu bousculée par le rythme de lecture assez élevé de Sophie Chauveau. 

Dans la catégorie METEO (5)

2h30 (108h21 - 5h27)

Présentation : 

"Grâce à la route, je me suis mis en marche, grâce à la marche, je me maintiens en mouvement et, paradoxalement, c'est quand j'avance, devant moi, que tout s'arrête : le temps et l'obscure inquiétude de ne pas le maîtriser." 

Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.

Mon avis : 

Partir à la découverte du monde hors des sentiers battus est ce que nous propose Sylvain Tesson dans ce petit traité. L'occasion pour lui de partager ses voyages mais aussi ses réflexions sur le monde.

C'est du Tesson, et là tout est dit. Une grande précision de langage, des descriptifs de grands espaces clairs et détaillés et des réflexions plus intimes sur le monde et ce qu'il en pense, en passant par la notion de temps et de notre perception.  

C'est une fois de plus un beau voyage érudit mais moins autocentré que les derniers que j'ai lu de cet auteur. 

Un beau voyage écouté avec délice pendant le confinement ! 

Dans la catégorie LIEU (6)

2h57 (105h51 - 2 h57)

Présentation : 

"À la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien..." 

Mon avis : 

Antoine a 12 ans en 1999, il vit seule avec sa mère dans un petit village des Vosges. Un village qui semble hors du temps, un peu triste sous fond de crise économique. Antoine aime encore passer du temps à construire des cabanes dans la forêt quand ces camarades découvrent les consoles de jeux. Seul Rémi, le petit voisin en admiration d'Antoine, continue à le suivre et à s'intéresser à ses constructions. 

Nous savons dès le début ce qui se passe et pourquoi Rémi disparait, tout l'art de Pierre Lemaitre est de nous mettre dans la tête d'Antoine face à l'incompréhension du reste de la population, le désarroi face aux recherches qui n'aboutissent pas et le désespoir s'installe après la terrible tempête qui a détruit la foret emportant avec elle tous les indices qui auraient pu permettre de retrouver Rémi. 

A partir de ce moment, nous avons l'impression qu'Antoine n'est plus maitre de sa vie, alors qu'il fait des études de médecine et rêve de s'investir dans les oeuvres humanitaires de nouveaux événements vont l'obliger à rester au pays, à reprendre le cabinet du médecin qui part en retraite. Ce lourd secret va peser de plus en plus sur les épaules d'Antoine, créant une ambiance poisseuse dans tout le roman. 

Une fois de plus, Pierre Lemaitre décortique les émotions des uns et des autres, une chape de silence pèse sur tous les personnages et le village en général, le peu qui se dit est à demi mots. 

Philippe Torreton quant à lui porte magnifiquement cette histoire avec une grande justesse de ton. L'interview qui accompagne cet audio dévoile tout son travail de lecteur en même temps que le choix de Pierre Lemaitre pour cet acteur. 

J'avais vu quelques temps avant le film tiré de ce livre, on y retrouve cette ambiance, ce mal être général, une certaine lenteur et tristesse. Le film suit parfaitement l'histoire racontée par Pierre Lemaitre et les personnages, Pablo Paulo qui sait donner toutes les dimensions du personnage d'Antoine, en toute sobriété. 

Dans la catégorie 11 : Un livre avec un nombre dans le titre

6h20 ( 102h54 - 12h54)

4ème de couverture :

 Face au mal qui se propage

et qui a tué sa fille

Pour les millions de victimes passées

et les millions de victimes à venir

Virgil Solal entre en guerre,

seul, contre des géants.

Mon avis : 

Alors qu'il a perdu sa fille à peine quelques heures après sa naissance, probablement pour cause de pollution atmosphérique, Virgil s'engage dans un combat titanesque contre les grosses entreprises, l'économie, les gros pollueurs. La méthode n'est sans doute pas la meilleure mais c'est celle qui marque les esprits et crée une mobilisation sans précédent grâce aux réseaux sociaux. 

Un roman mené tambours battant qui traite un sujet qui me tient coeur, largement documenté. Virgil, kidnappe, exécute, condamne ... mais pour la bonne cause, en protégeant les civils et en leur révélant les vrais chiffres de la pollution. Il fait de la population mondiale un allié qui va ébranlé le système, économique, politique et judiciaire. 

J'ai beaucoup aimé ce roman, pour sa justesse de ton, je n'ai pas trouvé qu'il avait de parti pris contrairement à certains avis. J'ai aimé les personnages profondément humains, cette folle envie de mettre la nature, l'humain la terre avant l'économique et la finance. 

dans la catégorie 18 : un livre sur l'écologie 

6h34 ( 90h34 -6h34)

4ème de couverture : 

Hulda a tout donné à sa carrière. Mais en faisant toujours cavalier seul. Elle a beau être une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavík, à soixante-quatre ans, sa direction la pousse vers la sortie.

Comme une dernière faveur, elle demande à son patron de rouvrir une affaire non résolue. Elle n’a que quinze jours devant elle. Mais l’enquête sur la mort d’Elena, une jeune russe demandeuse d’asile, va s’avérer bien plus complexe et risquée que prévu.
Hulda a-t-elle vraiment pesé tous les risques ?

Mon avis : 

Après une carrière d'enquêtrice plutôt efficace, à 64 ans, Hulda est mise à la retraite, il lui reste 2 semaines à faire, elle décide de rouvrir un dossier d'une affaire qu'elle considère avoir été bâclée par un de ce collège, elle va faire cavalier seule, comme elle a souvent fait mettant en péril d'autres enquêtes en court voire plus. 

Face à sa mise à la retraite, Hulda va faire le bilan de sa vie, de sa naissance en passant par sa vie de couple et la perte de sa fille, mais aussi de sa carrière, elle souhaite partir en ayant boucler une affaire pourtant classée dont l'issue ne l'a pas convaincue. 

Hulda a tout donné à son travail pour oublier un peu les blessures de sa vie, que l'auteur nous révèle peu à peu. L'enquête dans le milieu des migrants est assez mystérieuse, la pression monte au fil des découvertes de Hulda pour un final qui laisse sans voix. 

J'ai aussi beaucoup aimé voyager avec Hulda à travers l'Islande dont j'ai retrouvé toujours avec plaisir les paysages. 

d'un auteur Islandais 

Dans la catégorie LIEU ( 4)

7h21 ( 84h - 25h56)