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Neverland de Timothée de Fombelle
4ème de couverture :
« Je suis parti un matin d’hiver en chasse de l’enfance. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. “Regarde, elle est là, tu la vois ?”Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. Mais c’était le vol d’un papillon obscur à l’intérieur, le frôlement d’ailes invisibles dont je ne retrouvais qu’un peu de poudre sur mes bras au réveil. »
Neverland est un retour au pays d’enfance, un irrésistible voyage vers ces hauts territoires perdus que nous portons tous en nous.Mon avis :
Que nous reste t il de notre enfance ? Des bribes d'instants ? Des souvenirs ? Des émotions ? Ce pays imaginaire a t il vraiment existé ? Pourrait on y revenir ? Et quand on revient sur ces pas que retrouve ton vraiment ?
" L'enfance n'habite pas la mémoire. Elle habite notre chair et nos os. Même abîmés par elle, dressés contre elle, nous sommes faits de notre enfance, adossés à ses murs sombres. Elle est tout ce qui reste à ceux qui ont dit qu'ils n'ont pas eu.
Je sens encore bouger en moi le corps de l'enfant. Ce corps qui ne s'arrête jamais petit moulin poussé par une force inconnue. L'enfant aux lèvres bleues qui se baigne des heures. L'enfant endormi sur une valise. L'enfant qui s'habille tout seul dans la maison qui dort. L'enfant qui s'appuie sur le vent en écartant les bras. L'enfant perdu dans la rue. L'enfant qui mange. L'enfant clown. L'enfant qui a mal. L'enfant qui écrit. L'enfant qui court. L'enfant qui s'est bien caché qu'on l'a oublié. L'enfant qui parle seul. L'enfant qui pleure seul. L'enfant penché sur son genou blessé. L'enfant qui a chaud. L'enfant qui traîne un arbre mort. L'enfant sous la pluie. L'enfant avec aux pieds plus de boue que de bottes. L'enfant qui sourit de fatigue. L'enfant dans la grande descente à vélo, un cri tapi en lui. L'enfant qui écoute une histoire. L'enfant avec des talons hauts. L'enfant qui tremble. L'enfant au soleil. L'enfant qui attend l'heure."
Dans son style vif et poétique à la fois, Timothée de Fombelle nous interpelle nous interroge en portant témoignage de sa propre enfance.
"Je croise souvent les résurgences de ce temps dans ma vie. L'enfance affleure. Cela peut être l'engourdissement d'une sieste, le goût des larmes. Il y a des petites incisions dans ma peau et j'y colle les lèvres."
Un texte dense, riche rempli d'émotions, de sensations, de ressentis, d'images, d'odeurs et de gouts.
Dans la catégorie LIEU
Tags : roman challenge
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Commentaires
1maggykJeudi 28 Septembre 2017 à 12:14Répondre-
Manika27Jeudi 28 Septembre 2017 à 13:15
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