• La onzième heure de Isabelle Pestre

    La onzième heure de Isabelle Pestre

     

    4ème de couverture : 

    Comme chaque année, Lisbeth, onze ans, passe ses vacances au bord de l'océan, en Charente-Maritime, dans la modeste villa aux volets verts de Tante Irène. Enfant lourde et passive, elle ennuie profondément Alice, sa mère, et ne suscite qu'indifférence chez son père. Pour ne pas importuner les adultes, Lisbeth traîne sa solitude et sa discrétion en rêvant devant la maison où elle aime écouter la musique douce et rassurante des marées, jusqu'à se faire oublier. Cet été-là, sa mère la confie à une jeune fille, désignée comme telle par la famille - à quoi bon retenir son prénom puisqu'elle ne sert qu'une fois ? Mais la baby-sitter, elle aussi, abandonne l'enfant, préférant aller flirter sur la plage.
    Livrée à elle-même, Lisbeth vit en retrait du monde, là où son existence ne dérange personne. Mais un jour, elle rencontre Micha, un immigré albanais. Seul dans un pays dont il ignore la langue, le jeune homme puise du réconfort dans l'affection que lui porte Lisbeth. Et l'enfant, heureuse qu'on s'intéresse enfin à elle, lui livre son coeur tout entier. Jusqu'au drame...
    Un premier roman initiatique évoquant Le Clézio, notamment Désert, où l'indicible est décrit avec une précision et une acuité qui forcent l'admiration. 

     

    Mon avis :

    Un roman sur la solitude de l'enfant dans un monde d'adulte, sans moment de partage encore moins de tendresse. Mais un enfant reste un enfant, Lisbeth se construit son monde et rêve sur les plages et dans son village. Elle vit malgré tout.

    Une belle écriture avec de grands moments de poésie : 

    p. 49 : La vieille dame est partie. A l'horizon, la mer se grise. Ce moment du soir est comme un soupir retenu ; Lisbeth contemple à son tour les buissons colorés, ces fleurs de la onzième heure qui ont choisi la lunes

    des vérités aussi cruelles soient elles : 

    p. 114 : Elle pleure très fort, les yeux gonflés et les lèvres tremblantes. Il faut pourtant se consoler, essuyer sa joue d'un revers de main, et avancer.

    p. 130 : ...quand survient l'inimaginable, l'action devient une nécessité, un réconfort.

    p. 163 : Perdre sa vie à la gagner n'a plus d'importance, la vie est si longue !

    une tension monte tout au long du roman, le passé de Micha nous fait un peu peur on ne sait pas quoi penser de lui. Lisbeth dans l'innocence de l'enfance nous semble en danger... Je ne peut rien dévoiler.

    Une belle parenthèse dans la chaleur de l'été charentais lu dans la fraicheur de l'hiver.

    1er roman pour le challenge

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