-
La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson
Présentation de l'éditeur :
Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrimur et toi. C'est ainsi que Bjarni Gíslason de Kolkustadir commence sa réponse - combien tardive - à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, du temps de sa jeunesse. Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur cantonal du foin dans ces rudes espaces que l'hiver scelle sous la glace, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gislason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave pétrifiée de sa terre d'Islande, soumis aux superstitions et tout irrigué de poésie, d'attention émerveillée à la nature sauvage. Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie.
Mon avis :
Ce roman nous a été présenté comme une longue lettre d'amour, je dirais que c'est plutot le bilan d'une vie d'un monsieur de quatre vingt dix et quelques années. Effectivement il parle de cet amour manqué/raté mais quand même vécu et revient sur sa vie avec poésie, humour et un grand réalisme.
"Les foyers d'aujourd'hui sont sacrément pauvres du point de vue de notre culture. Les objets qu'on y trouve viennent des quatre coins du monde, le plus souvent sans la moindre indication de leur lieu d'orgine. Or quelle est la différence entre un objet fabriqué maison et un autre qui sort de l'usine ? Le premier a une âme et l'autre non. Car celui qui fait quelque chose des ses mains laisse dans son ouvage une partie de lui même" p. 87
"On pourrait à la rigueur accepter de vivre en ville, si l'on n'y devenait pas tellement ennuyeux à force d'y habiter. Même les canards de l'Etang, qui voient tout leur tomber cuit dans le bec, perdent leur éclat et leur caractère. Qunad je suis allé à Reykjavik pour le compte de la Coopérative, en me baladant autour de l'Etang, j'ai pu constater que les oiseaux se comportent autrement. Ils ne jouent ni ne manifestent la moindre curiosité, à la différence de leur congénères dans la nature. Les canards de Reykjavik sont devenus exactement pareil aux gens, de tristes parasites qui se chamaillent pour gober ce qu'on leur jette." p. 95
Un joli roman qui se lit d'une traite mais ne restera pas graver éernellement
Lu aussi par Lily, Cathulu, Marilyne
Reçu dans la cadre des matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten
et premier roman de la rentrée Littéraire pour moi et donc première participation au challenge de Délivrer des livres
Tags : Birgisson, roman, rentrée littéraire, challenge
-
Commentaires
Tu as raison, il y a un problème aussi avec la forme. C'est soi-disant une lettre, mais en fait on a surtout le bilan d'une vie écrit de façon romancée, avec en plus des petits mensonges ça et là pour tromper le lecteur. Un mois après ma lecture, je m'en souviens très peu...
Pas une vraie lettre d'amour telle que je le conçois . De belles choses dans ce livre mais un personnage assez orgueilleux qui ne m'a pas beaucoup plu.
Ajouter un commentaire
Je compte bien le lire quand il sera à la bibliothèque