• Anatomie de l'amant de ma femme de Raphael Rupert

    4ème de couverture

    A trop fréquenter la littérature, il arrive qu’on tombe dedans. Lecteur invétéré, époux d’une écrivaine nantie d’un petit renom, architecte en rupture de plans, le héros de ce premier roman n’est pas avare de confidences sur son grand projet : écrire un livre, lui aussi.

    Mais son écran d’ordinateur ne se remplit que d’images qui ralentissent son travail tout en accélérant son flux sanguin…Les affres de la création deviennent de terribles compagnons dont on se distrait d’un poignet actif.

    Alors, le jour où par ennui ou par dépit, notre homme commet l’incorrection de parcourir le journal intime de sa femme, il en est puni par une découverte qui porte un nom : Léon, et par une révélation : c’est un amant hors normes.

    Affolé, vexé mais stimulé, il se lance dans une enquête qui a tout d’une quête : pourquoi chez lui sexualité et littérature sont-elles autant liées ? Cet amateur de théories cocasses s’épanche et nous entraîne, l’air de rien, dans la dernière des grandes aventures : celle qui mène à soi.

    Un livre réjouissant avec des hauts, débats, et quelques ébats.

    Mon avis : 

    Sous prétexte d'écrire lui même un livre, le narrateur nous entraine dans les méandres de la recherche de l'inspiration ... trouver le sujet non traité, errer, surfer sur le net et de fil en aiguille finir sur les sites pornographiques, s'interroger sur sa sexualité, s'exciter, se soulager ... ne pas avancer dans l'écriture alors se comparer à sa femme, essayer de comprendre comment elle travaille pour finir par tomber son journal intime et en quelques mots la vie bascule. 

    Une quête décalée, dynamique, drôle et bien écrite dans laquelle la sexualité a une grande importance. Remise en cause de la virilité, questionnements sur le couple, la fidélité, la jalousie, la vengeance ... un peu à la façon de Dermot Bolger.

    "Dans la sexualité, on ne fait que tomber, marcher à tâtons, croire, reconnaitre, sentir, penser comme dans une nuit sans lune. Le corps est une boussole dont on se sert pour aller de point en point. On espère que les points dessineront un chemin, puis une route et qu'un jour dans la clarté radieuse d'un rayon de soleil, on arrivera à destination. Mais, comme pour tout, comme pour le bonheur, c'est le chemin qui compte. C'est pourquoi il ne faut rien abandonner du sexe, même ce qui fait mal, ce qui blesse. Lui ouvrir grand les bras. Dans une franche respiration."

    Une lecture sympathique, originale, parfois sans queue ni tête (enfin je me comprends) mais qui m'a fait sourire, et aussi réfléchir. 

    Anatomie de l'amant de ma femme de Raphael Rupert


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  • Block 46 de Johana Gustaveson

    4ème de couverture

    Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d'une femme. 
    Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d'enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras. Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie... 
    En Suède, Emily retrouve une vieille connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans les tueurs en série. Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent dans une traque qui va les conduire jusqu'aux atrocités du camp de Buchenwald, en 1944.

    Mon avis

    Je vais commencer pour une fois et avant toute chose par parler de la lectrice Emilie Ramet dont j'ai trouvé la lecture est trop rapide, avec des mots avalés, un ton monotone et très factuel. Aucune émotion ne passe dans ces mots et cela gâche un peu l'écoute ou la sublime c'est une autre façon de voir les choses, mais j'avoue que cela m'a gênée.

    J'ai donc eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, à cela s'ajoute beaucoup de personnages et des aller-retours chronologiques qui demandent une grande attention.

    Heureusement cette enquête est riche, prenante, perverse tout comme j'aime, avec de la manipulation, des fausses pistes, des enquêteurs paumés ou inspirés. Un roman à la limite de l'horreur, ou comment un serial killer peut frapper pendant des dizaines d'années sans se faire prendre et la relève avec quelques inspirations malheureuses va tout gâcher. C'est bien mené, intrigant avec des passages sur les camps de concentration assez glauques.

      

    Block 46 de Johana Gustawsson

    traduit de l'anglais (Grande Bretragne)

    Block 46 de Johana Gustawsson

    Block 46 de Johana Gustawsson

    dans la catégorie OBJET

    Block 46 de Johana Gustawsson

     


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  • Ma belle mère est partie aux US l'été dernier, en cadeau souvenir et pour son anniversaire je lui ai réalisé un mini album en suivant le tuto de l'auberge des loisirs 

    couverture

    page1

    page2

    mini album scrap Mamoune US

    page5

    page7

    page8

    page9

    page10

    page12

    J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cet album retrouvé mes papiers, mes tampons, me plonger dans cette création m'a vidé la tête ! 

    J'espère bien continuer sur ma lancée et vous proposer à nouveau une fois par semaine un peu de scrap ! tellement de choses en tête et maintenant que je suis à peu près bien installée et que tout le matériel est à nouveau disponible il n'y a plus qu'à comme on dit. 

    A bien^tt et merci de votre visite. 

     


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  • Ör de Audur Ava Olafsdottir

    4ème de couverture

    Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n’a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu – en tout cas pas délibérément – depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n’a qu’une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie – son ex-femme, un joli accident de jeunesse, sa fille, spécialiste volage de l’écosystème des océans, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l’esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde… Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur l’omoplate ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ? Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d’un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.

    Ör (« Cicatrices ») est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d’un homme qui s’en va – en quête de réparation.

    Mon avis

    Avec son sens de l'observation particulier, Audur Ava Olafsdottir nous raconte l'histoire de cet homme, Jonas qui arrive à un tournant de sa vie, seul et qui ne sait plus comment combler le vide de son existence. 

    Entre son ex femme, sa fille, sa mère et son voisin il ne trouve aucun réconfort, rien à partager. Il décide d'en finir et pour cela prend un billet sans retour pour un pays ravagé par la guerre. 

    C'est au travers de ses yeux que nous découvrons la misère de cette ville, les petites débrouilles entre voisins pour s'en sortir, les rapaces qui viennent profiter de la misère pour investir au plus bas prix ou piller les quelques richesses. C'est aussi là que Jonas va se sentir utile avec ces quelques outils et sa perceuse. 

    J'ai retrouvé dans ce roman la fraicheur que j'avais aimé dans "Rosa Candida" un roman hors du temps, dépaysant, à l'écriture douce et poétique

    Ör de Audur Ava Olafsdottir

    Traduit de l'islandais

    Ör de Audur Ava Olafsdottir

     

    dans la catégorie COULEUR

    Ör de Audur Ava Olafsdottir

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  • Le mari de mon frère

    Présentation

    Enfin un manga qui traite avec sérieux du sujet de l'homosexualité !  Dans la plus pure tradition du manga familial ( Une sacrée mamieUn drôle de père...), Gengoroh Tagame livre une œuvre humaniste, qui soulève les bonnes questions. À n'en pas douter, voici une série d'utilité publique à conseiller au plus grand nombre ! 

     

    Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé... Perturbé par l'arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n'est autre que le mari de son frère jumeau... Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage identitaire dans la patrie de l'homme qu'il aimait. Yaichi n'a alors pas d'autre choix que d'accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses...

     

    Mon avis :

     Même si Yaichi savait son frère homosexuel il n'y a jamais vraiment été confronté alors lorsque débarque chez lui, Mike, le mari de ce frère disparu c'est un peu tous les tabous inconsciemment ancrés qui font surface. 

    Le naturel de sa fille Kana qui ne voit en Mike que son oncle du Canada le fait peu à peu prendre conscience de ses réticences, de ses jugements, de ses a priori et le pousse à évoluer. 

    Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce manga, la peur de la différence ou de ce que vont penser les autres, la propre image que l'on se fait de l'homosexualité, les tabous, l'ignorance de cette culture. 

    C'est aussi le choc des cultures orient /occident qui est montré entre la pudeur de l'un et la liberté de l'autre.  

    Un manga riche, drôle, émouvant qui nous renvoit à nos propres réactions face à l'homosexualité et nous fait réfléchir à comment on réagirait dans certaines situations (et si l'un de nos enfants était homosexuel ?) 

    Entre les chapitres Mike nous présente sa culture, le drapeau arc en ciel, le triangle rose, ...revient sur certains faits historiques (les gays pride) parle du coming out ... 

    Un manga vraiment passionnant qui aborde le sujet sans tabou. 

    Le mari de mon frère de Gengoro Togame

     

    Le mari de mon frère de Gengoro Togame

    Le mari de mon frère de Gengoro Togame

     


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